Pour la première fois en Europe, la 4^e édition du congrès mondial d’agroforesterie se déroule du 20 au 22 mai à Montpellier. L’agroforesterie consiste à planter des arbres dans les cultures et les pâtures, favorisant ainsi la protection des sols et de la biodiversité. Elle permet aussi la réduction des coûts de production grâce à une moindre utilisation d’intrants. Organisé par le Cirad et l’Inra avec World Agroforestry, le rassemblement attend plus de 1 500 participants. Ces derniers auront la possibilité de visiter le plus grand site expérimental agroforestier d’Europe au domaine de Restinclières à Prades-le-Lez (34). Propriété du conseil départemental de l’Hérault, le domaine fait 240 ha dont 53 ha en exploitation agroforestière gérée par l'Inra, soit environ 12 000 arbres plantés.

Vers une agriculture de prévention
L’enjeu de l’agroforesterie est de « sortir d’une agriculture de la réparation pour entrer dans une agriculture de la prévention » explique le Gersois Alain Canet, cofondateur de la fédération européenne et de l’association française d’agroforesterie et directeur de l’association Arbre et Paysage 32. À ce titre, il interviendra lors du congrès pour présenter des travaux autour des pollinisateurs, les abeilles en particulier. Implantée dans le Gers, Arbres et paysages 32 comprend 750 adhérents et représente l’un des plus grands laboratoires de R&D sur le terrain au niveau européen. Environ 200 « chantiers » en agroforesterie sont effectués par an et 7 programmes sont en cours dans le département concernant l’eau, le carbone, la biomasse, les abeilles, la biologie du sol et l’érosion.