Le 1/7 est inaugurée la nouvelle ligne à grande vitesse mettant Bordeaux à 2h04 de Paris, et Toulouse à 4h10 de la capitale, contre 5h30 auparavant. Lors de ce lancement – qui connaît un gros couac, avec un retard de près de 5 heures pour rallier la Ville rose -, le président de la République Emmanuel Macron indique son souhait de « ne pas relancer de grands projets nouveaux » en matière de lignes ferroviaires à grande vitesse. Sans préciser si ce propos concerne, ou pas, la LGV Bordeaux/Toulouse, déclarée d'utilité publique depuis juin 2016. Jean-Luc Moudenc, maire LR de Toulouse et président de Toulouse Métropole, réagit dimanche soir sur Twitter pour se féliciter de la mise en service de la LGV Tours-Bordeaux, tout en faisant pression pour la suite, en jouant sur le nouveau nom des TGV, rebaptisés inOui : « Nous attendons la suite : il serait #inouï que Toulouse soit tenu à l’écart de la grande vitesse dont sont dotées les autres grandes métropoles ».
Carole Delga, présidente PS de la Région Occitanie, rappelle sa volonté de voir aboutir les deux grands projets de LGV en Occitanie : Bordeaux-Toulouse et Montpellier-Perpignan. « Les deux sont complémentaires : la réalisation de ces deux lignes nouvelles libérera des sillons pour une meilleure circulation des TER sur les lignes actuelles aujourd'hui saturées. » Et d’ajouter : « Le Président de la République semble oublier que nous sommes, dans le grand Sud-Ouest, les premiers à subir cette fracture territoriale. Toulouse, la 4^e métropole de France, ne peut et ne doit pas être mise à l'écart plus longtemps de la LGV. (…) C'est une grande injustice nationale qui doit être réparée. » Pour Carole Delga, qui, estime que « revenir sur cette liaison (…) aurait un coût inacceptable », la LGV Bordeaux-Toulouse « assure la rentabilité de la ligne Paris-Bordeaux et est l'un des projets ferroviaires les plus rentables de France sur le plan économique ».
SNCF Réseau ne parle plus, de son côté, de LGV Montpellier-Perpignan, mais Montpellier-Béziers, pour une mise en service qui interviendrait, au mieux, en 2030.