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Région Occitanie
| | 15/11/2018

Les entreprises recrutent leurs ingénieurs en passant par les stages

Ce 15 novembre à 9h, les portes du parc des expositions de Montpellier sont à peine ouvertes que déjà des dizaines d’étudiants ingénieurs, de l’IMT Mines Alès ou de l’école nationale supérieure de chimie de Montpellier principalement, se pressent. À l’intérieur, près de 90 entreprises attendent, à la recherche de leurs futurs collaborateurs.

Prêtes à se lancer dans les allées du forum, Alexandra, Axelle et Pauline sont toutes les trois à l’IMT Mines Alès. Étudiantes en première année, elles viennent pour découvrir les profils de métiers accessibles à des futures ingénieures comme elles. Dans le domaine de la mécanique agricole ou de l’industrie pour l’une, dans le secteur médical ou environnemental pour les deux autres. « Il y a une offre de recrutement derrière chacun de nos stages, confirme Lucile Cami, ingénieure d’affaires de l’entreprise Bassetti (progiciel pour gérer les données techniques des entreprises, 120 salariés, siège à Grenoble). Nous proposons principalement des stages de 6 mois avec le projet de fin d’études ». Implantée sur plusieurs sites en France dont Toulouse, un tiers des clients de Bassetti est dans l’aéronautique. Total, le CEA de Marcoule, Areva sont aussi des clients d’où leurs besoins en ingénieurs en chimie. « On s’est très vite rendus compte qu’un commercial qui présente notre progiciel à une entreprise de chimie doit avoir un profil d’ingénieur chimie, pour qu’ils parlent le même langage », ajoute-t-elle. L’institut Carnot, dont l’objectif est de mettre en relation le monde de la recherche avec celui des entreprises, est également présent sur le Forum. « Dans quelques années ces étudiants vont être en entreprise, rappelle Aline Roche-Noury, chargée de communication. Il faut qu’ils prennent le réflexe de s’adresser à nous quand ils cherchent à collaborer avec un laboratoire de chimie. »

Fidéliser les étudiants

Jean-Pierre Brun est responsable RH pour Eiffage Méditerranée (1 600 salariés), de Nice à Perpignan sans Toulouse. « Nous avons besoin de renouveler les cadres des TP, explique-t-il. L’idéal pour nous est de « tracer » l’étudiant, de son stage de 1re année à celui de fin d’études. Là on le recrute. Pour lui, cela lui permet de bien comprendre toutes les facettes de notre métier. » Chaque année, il prend une vingtaine de stagiaires, répartis entre les 1re, 2e et 3e année et il recrute une dizaine d’ingénieurs. A côté, sur le stand de Spie (génie électrique, mécanique et climatique, de l’énergie, des réseaux de communication), Marion Bages, salariée de l’entreprise, est passée par l’IMT Mines Alès : « Nous proposons des stages de 6 mois pour le projet de fin d’étude. J’ai moi-même été recrutée à la fin de mon stage de fin d’études. » Également issue de l’IMT Mines Alès, Mathilde Leroux recrute pour le compte du groupe de travaux publics NGE. « Nous cherchons à fidéliser les étudiants alors même qu’ils n’ont pas fini leur formation. Nous proposons des stages pour les 1re, 2e ou 3e année avec le projet de fin d’études », explique-t-elle. Conduite de travaux, étude de prix, qualité, prévention, environnement, les profils recherchés sont variés « et ouverts aux filles, insiste-t-elle. Notre métier n’est pas que bottes et boue ! » Pour ces étudiants, pas ou peu de problème de mobilité, beaucoup ont déjà quitté le cocon familial pour rejoindre l’IMT Mines à Alès.

Nelly Barbé / barbe@lalettrem.net
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