Latécoère investit 40 M€ dans son outil industriel
Le groupe aéronautique Latécoère (4.338 salariés dont environ 2.000 en Occitanie, CA : 655,2 M€, siège à Toulouse) investit 40 M€ entre 2017 et 2019 dans le cadre de son Plan Transformation 2020, dont « 20 à 25 M€ » dans la construction d’un site industriel d’usinage automatisé de 8.000 m2 (livraison fin 2017, 100 salariés) dans la Zac de Montredon, à L’union (31), indique Yannick Assouad, DG. La 1re pierre de cette unité, qui fonctionnera « 7/7 j et 24/24 h », sera posée en avril. Latécoère cède par ailleurs son site historique de la rue de Périole, à Toulouse, qui « n’est plus adapté à une activité industrielle ». Le groupe immobilier Icade se chargera d’y développer un programme de 70.000 m2 incluant le futur siège de Latécoère (10.000 m2 – livraison fin 2019), qui sera occupé en location, mais aussi des espaces tertiaires et 35.000 m2 de logements et de commerces (livraison prévue en plusieurs phases entre 2018 et 2025). « Notre siège sera redimensionné aux fonctions supports du groupe, avec environ 500 salariés », indique Yannick Assouad. Les fonctions supports de nos usines seront quant à elles relocalisées directement dans les sites de production. » Les autres sites français du groupe seront amenés à se spécialiser. Celui de Gimont (32), qui devrait être agrandi, se concentrera sur les fuselages, tandis que celui du Crès (34) se dédiera aux activités spatiales et celui de Labège (31) aux études, prototypes et services. Enfin, le site de Tarbes (65) a été fermé (50 postes supprimés). En parallèle, Latécoère va « poursuivre le transfert de ses activités au sein de ses sites best-cost en République Tchèque, Tunisie, Maroc, Mexique et Brésil », indique la DG, qui annonce la création d’un site de petit assemblage en Bulgarie, d’ici à la fin de l’année. Ce plan s’inscrit dans un contexte de restructuration pour le groupe, qui a déposé fin 2016 un PSE relatif à la suppression de 150 postes. Il sera effectif fin 2017-début 2018.
Le Plan Transformation 2020 a été mis en place par Latécoère pour « être compétitifs, y compris techniquement, au niveau mondial », indique Yannick Assouad. Le plan inclue également un volet R&D, qui vise à travailler sur les technologies de demain : porte plus électrique, composite, fabrication additive et fibre optique. La stratégie du groupe passe également par une restructuration de ses achats. « Nous comptons aujourd’hui environ 400 fournisseurs, explique la DG. L’idéal serait de passer à 250. » « Concernant le PSE, qui touche essentiellement le site de la rue de Périole, à Toulouse, sur les 150 postes supprimés, nous avons enregistré 132 demandes de départs volontaires, indique Yannick Assouad. Les autres postes feront l’objet d’analyses. Nous privilégierons bien entendu au maximum les transferts. Nous ne sommes pas sûrs qu’il y ait des licenciements secs sur le site. Nous le saurons d’ici à janvier 2018. » La DG de Latécoère assure à ce sujet que ses relations avec les syndicats « ne sont pas mauvaises » et que « globalement, un terrain d’entente a été trouvé ». Pour 2017, Latécoère prévoit une baisse de CA de 6 %, avant une stabilisation « jusqu’en 2020 ». L’endettement du groupe est passé de 64 M€ en 2015 à 1,8 M€ en 2016.
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