ErgoSanté (création en 2013, CA 2018 : 4 M€, 40 salariés, siège à Anduze), fabrique et distribue, via son réseau de 12 distributeurs intégrés répartis dans toute la France, des solutions ergonomiques (sièges, bureaux, exosquelette…) visant à améliorer les conditions de travail pour les personnes valides et non valides. L’entreprise gardoise, qui a déjà doublé son chiffre d’affaires entre 2017 et 2018, prévoit d’en faire autant en 2019, pour atteindre 8 M€. Une hausse qui peut s'expliquer, en partie, par la spécificité de ses produits, notamment les exosquelettes. « Nous sommes l'une des rares sociétés françaises à en fabriquer », précise Samuel Corgne, son fondateur. Une augmentation de son activité qui devrait nécessiter le recrutement d’une vingtaine de personnes affectées au bureau d’études, à la production et au service commercial, dont plusieurs personnes en situation de handicap. « Nous cherchons des techniciens pour notre bureau d’études, que ce soit pour nos solutions d’aménagement sur-mesure ou nos exosquelettes », indique Samuel Corgne.
L’entreprise, qui sous-traite une partie de sa production à deux entreprises situées au Royaume-Uni, internalise progressivement une partie de celle-ci, afin d’anticiper les conséquences d'un hard Brexit. « Je crains une explosion des délais de livraison et une hausse des frais de douane ». En 2017, ErgoSanté fabriquait une centaine de produits en interne. Elle est passée à 3 000 produits en 2018. L’entreprise a identifié Guilhem Industries, basée en Occitanie (Albias – 82), qui dispose de la technologie C-Gex utilisée dans le garnissage de sièges de bureaux. Ergosanté a acquis la machine dotée de cette technologie, ce qui lui permet d’internaliser sa production. En cas de hard Brexit, l’entreprise intensifiera sa production en interne, ce qui pourrait nécessiter un réaménagement ou une extension, voire un déménagement de ses locaux. « Mais je reste attaché à ma région. »
Par ailleurs, ErgoSanté devrait obtenir l’agrément entreprise adaptée, attribuée aux entreprises comptant au moins 80 % de leurs salariés en situation de handicap, en janvier.