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Tarn-et-Garonne
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| 16/06/2015

Emploi présumé fictif : la maire de Montauban en garde à vue (AFP)

La maire de Montauban, Brigitte Barèges (Les Républicains, ex-UMP), a été placée mardi en garde à vue à Toulouse, dans le cadre d’une enquête sur un éventuel détournements de fonds publics, concernant « un emploi possiblement fictif », selon le parquet, rapportent nos confrères de l’Agence France Presse (AFP).
Les investigations portent sur un emploi attribué à un employé du service communication à la mairie, Jean-Paul Fourment, qui a lui-même assuré avoir été payé par la collectivité pour écrire des articles favorables à Mme Barèges dans un quotidien local proche de la mairie, Le Petit Journal.
Maire depuis quatorze ans du chef-lieu du Tarn-et-Garonne, l’élue de 62 ans est entendue dans le cadre d’une enquête préliminaire confiée à la police judiciaire de Toulouse.
Le procureur de la République à Toulouse, Pierre-Yves Couilleau, a précisé dans un communiqué que les faits concernaient « le financement par la municipalité de Montauban d’un emploi possiblement fictif d’un chargé de communication à la mairie ».
Mme Barèges a été placée en garde à vue en même temps que trois collaborateurs : son ancien chargé de communication et ex-directeur de campagne pour les municipales de 2014, M. Fourment, son ancien directeur de cabinet, Stéphane Bensmaine, et le directeur du Petit Journal, Alain Paga.
Ils sont poursuivis pour « détournements de fonds publics, complicité et recel de ce délit, faux et usage », selon le parquet.
Mme Barèges, qui récuse toute malversation, avait déjà été entendue dans ce dossier en mars 2014, de son plein gré. Elle avait à l’époque mis en cause « l’absurdité des dénonciations malveillantes - et politiciennes» formulées contre elle «comme par hasard à la veille des élections municipales ».
Embauché en septembre 2012, M.Fourment a affirmé avoir eu pour tâche pendant des mois de rédiger des articles en faveur de Mme Barèges. M. Fourment travaillait chez lui, sans le moindre bureau à la mairie ni la moindre adresse électronique municipale, mais était rémunéré par la ville environ 3 000 euros brut par mois.
Les articles de M. Fourment visaient surtout à faire pièce au quotidien La Dépêche du Midi de Jean-Michel Baylet, le président du Parti radical de gauche (PRG), avec lequel Mme Barèges est en guerre, selon M. Fourment.

D’après AFP

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