Bio UV (Lunel, 49 salariés), spécialiste du traitement de l’eau par rayons ultra-violets, prévoit de tripler son CA d’ici à 2020, pour le faire progresser de 10,5 M€* à près de 40 M€, indique Benoît Gillmann, PDG. Une trentaine de recrutements est prévue en production d’ici à 2018. Le site de Lunel est configuré pour absorber l’accélération d’activité. Raison de ces perspectives : l’annonce, début septembre, par l’Organisation maritime internationale (OMI), de l’entrée en vigueur, début 2017, pour les navires marchands, de traiter leurs eaux de ballast. Cette eau de mer est utilisée pour leur stabilité, et est rejetée à ce jour sans traitement, avec pour résultat la contamination de leur port d’arrivée si l’eau contient des espèces invasives. Une cinquantaine d’acteurs au monde ont un matériel certifié, Bio UV étant le seul français toutes techniques confondues. « Il va falloir équiper environ 50.000 bateaux d’ici 10 ans, estime Benoît Gillmann. À raison d’un coût moyen en matériel de 300 k€ par unité, c’est un marché mondial de 15 Md$ en équipements et de 30 Md$ si on inclut le coût de leur pose pour les armateurs. » Le marché des eaux de ballast pour Bio UV pèse 2 M€ en 2015 dans le CA de Bio UV, dont la technologie traite par ailleurs l’eau potable, les eaux usées, les piscines… Le segment des eaux de ballast va progresser à 4,5 M€ cette année, l’objectif étant de porter ce CA à environ 25 M€ d’ici 2020. Bio UV a déjà équipé une centaine de navires depuis 2013. La clientèle d’armateurs est à 90 % étrangère. Prochaine étape : l’homologation définitive par l’administration américaine, plus exigeante que l’OMI. « Nous avons la certification provisoire américaine, et sommes en cours de certification définitive », prévue pour mi-2017, ajoute le dirigeant, propriétaire à 54 % de Bio UV.
* Sans le CA de la filiale américaine, cédée début août, pesant 3,5 ​M€, soit une croissance à périmètre égal.