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Midi-Pyrénées / Languedoc-Roussillon
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Communication - Médias
| 1/12/2015

Bernard Maffre : « La productivité de Midi Libre est inférieure à celle de La Dépêche du Midi »

Le rachat des Journaux du Midi (Midi Libre, L'Indépendant, Centre Presse) par le groupe Dépêche du Midi ne serait-il qu’une étape dans la stratégie de son dirigeant, Jean-Michel Baylet ? « Une vision stratégique à l’échelle de l’Europe permet d’imaginer d’autres prolongements. Toulouse, on ne le changera pas, se positionne à équidistance de Bordeaux et Montpellier », répond Bernard Maffre, le nouveau PDG du groupe de presse montpelliérain, lors d’une rencontre le 1er décembre avec les adhérents du club de la presse et des communicants du Gard. « La Dépêche du Midi a un intérêt stratégique à bâtir un espace sur l’Europe du Sud », poursuit-il. Concernant la restructuration du groupe les Journaux du Midi, le PDG confirme les 190 départs programmés sur quatre ans, « sans plan social », dont une quarantaine via la clause de cession des journalistes. Côté toulousain, 150 départs sont prévus.

Productivité

« Lorsque La Dépêche du Midi génère un CA de 150 M€ avec 700 salariés, les Journaux du Midi affichent 120 M€ de CA avec 1 000 salariés, cela me pose un problème », poursuit le PDG. « La productivité de Midi Libre est inférieure à celle de La Dépêche du Midi ». Pour Bernard Maffre, un certain nombre de réformes sont à lancer dans le groupe languedocien. « Je ne dis pas que les salariés ne travaillent pas, mais les organisations, les technologies, le process sont un peu vieillissants et coûteux ». Faisant référence aux rachats successifs par Le Monde et Sud-Ouest, le dirigeant estime que « les grandes réformes organisationnelles ont été évitées. Tout est très centralisé, il y a peu de délégation et le système de contrôle est lourd, onéreux et lent. Tout cela altère le compte d’exploitation. À La Dépêche du Midi, cela fait dix ans que les réformes se mettent en place doucement. Midi Libre a beaucoup de travail à faire pour arriver aux standards de Toulouse ». Pour maintenir le navire à flot, Bernard Maffre entend aussi appliquer à Montpellier une formule déjà lancée à Toulouse, et qui implique une diversification de l’activité du groupe avec une offre notamment événementielle (gestion de parc d’exposition, production d’événements sportifs…), « qui sera également vecteur de communication » pour le groupe. Une adaptation du média par rapport au « temps qui passe » est également évoquée par Bernard Maffre, avec une prise en compte notamment des réseaux sociaux et des journaux gratuits, qui ont « bouleversé » l'ordre établi dans le monde de l'information.

Nelly Barbé / barbe@lalettrem.net
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