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Haute-Garonne
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BTP
| 2/09/2015

Au cœur de la saga Sigfox (Les Echos)

Ce mercredi, le quotidien économique et financier consacre une pleine page sur la success story du toulousain Sigfox, dans une enquête intitulée « Sigfox, la course de vitesse d’une pépite française ». Développeur d’une technologie exploitant les réseaux très bas débit pour mettre en lien les différents objets connectés, la start-up « s’est donnée les moyens de ses ambitions en plaçant Anne Lauvergeon, l’ex-patronne d’Areva, à la tête de son conseil d’administration et en levant 100 millions d’euros au printemps ». Son ambition : « construire à la barbe des opérateurs télécoms un réseau bas débit connectant les objets du monde entier ».
« Demain, tout sera connecté : les chaussures, les ampoules, les chaises… », énumère le cofondateur, Ludovic Le Moan. L’entrepreneur « est aux antipodes de sa très médiatique présidente. Face à cette surdiplômée (Normale Sup, agrégation de physique et Corps des mines), Ludovic Le Moan est un patron gouailleur, d’abord passé par un CAP de tourneur avant de devenir ingénieur. » Sigfox attire car « il s’est attaqué à une forteresse : celle des télécoms. Obsédés par l’idée d’accroître sans cesse les débits, les opérateurs ne se sont jamais intéressés aux objets connectés. Résultat, les réseaux actuels ne sont pas adaptés à la transmission de petits paquets de données. Les prix sont trop onéreux et la consommation d’énergie trop importante. Sigfox, lui, a développé une technologie radio exploitant les réseaux très bas débit. A la différence d’un smartphone, la puce Sigfox insérée dans l’objet ne se réveille que pour communiquer et dispose ainsi d’une autonomie de plusieurs années. » Avec huit pays couverts, Sigfox a pris de l’avance, selon Les Echos. 
Face à Sigfox, les opérateurs télécoms traditionnels, menés par Bouygues Telecom, tentent de monter leur propre réseau, Lora, technologie concurrente, elle aussi créée par une start-up française, rachetée par le fabricant de puces américain Semtech. A la différence de Sigfox, Semtech se contente de fournir la technologie, charge ensuite à l’opérateur de développer son réseau comme il l’entend.
« Entre Sigfox et Lora, une course de vitesse a commencé. Les deux prétendants le savent : à la fin, il n’y aura qu’un seul vainqueur », analyse notre consoeur Sandrine Cassini. « Il faut que l’on soit premier. Si l’on arrive deuxième, c’est mort », reconnaît Ludovic Le Moan, qui ne passe plus que quelques jours par semaine à Toulouse, et « court le monde pour séduire les grands partenaires industriels ». Sigfox « mise sur l’inertie des opérateurs télécoms, lourds à bouger », concluent Les Echos.

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