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Gard
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Agri - Agro / Industrie
| 19/05/2020

Futura Gaïa lève 2,5 M€ pour l’industrialisation de sa solution d’agriculture verticale

La start-up gar­doise Fu­tura Gaïa (12 per­sonnes, Ro­dil­han), qui dé­ve­loppe une so­lu­tion d’agri­cul­ture ver­ti­cale sur sol vi­vant et en en­vi­ron­ne­ment contrôlé, boucle une levée de 2,5 M€ au­près de So­fi­mac In­no­va­tion (Paris, an­tenne Aix-en-Pro­vence), So­fi­laro Ca­pi­tal In­ves­tis­se­ment (Mont­pel­lier), Ré­gion Sud In­ves­tis­se­ment (Mar­seille), Caap Créa­tion (fi­liale de ca­pi­tal-risque et amor­çage du Cré­dit Agri­cole Alpes Pro­vence), la struc­ture d’in­ves­tis­se­ment Oc­ci­pac (Nîmes), un fa­mily of­fice et Alain Fran­çois Ray­mond, un in­dus­triel, avec l’ap­pui de la pla­fe­torme de fi­nan­ce­ment ré­gio­nale Fin­touch (Nîmes). L’opé­ra­tion vise à fi­nan­cer l’in­dus­tria­li­sa­tion de sa so­lu­tion. « Nous avons be­soin de pas­ser à l’étape sui­vante : la ro­bo­ti­sa­tion de notre outil, ex­plique Pas­cal Tho­mas, pré­sident de l’en­tre­prise. Ainsi, nous avons loué un bâ­ti­ment de 1 800 m2 à Ta­ras­con qui abri­tera notre pre­mière ferme in­dus­trielle. Doté au début de 50 sys­tèmes (ou ma­chines, NDLR, cf pho­tos), le bâ­ti­ment doit per­mettre de mon­ter à terme à 200 ma­chines afin d’en faire un site de pro­duc­tion et pas uni­que­ment de dé­mons­tra­tion. » Une deuxième levée de fonds, d’un mon­tant moins im­por­tant, est pré­vue dans un se­cond temps. Par ailleurs, quatre re­cru­te­ments sont en cours pour des pro­fils d'in­gé­nieurs et doc­teurs. D'autres de­vraient être lan­cés en fin d'an­née pour des postes d'ou­vriers agri­coles.

Zéro pes­ti­cides et fon­gi­cides, pousse dans du ter­reau
Conscient des ré­ti­cences po­ten­tielles que pour­rait sus­ci­ter sa so­lu­tion au­près des agri­cul­teurs, prin­ci­pale clien­tèle ci­blée, Pas­cal Tho­mas pré­cise : « Nos plantes poussent dans du ter­reau, il vient d’Ar­dèche. Nous n’uti­li­sons pas de pes­ti­cides ni de fon­gi­cides. Nos plantes ne sont pas bio car nous nous ne pou­vons pas uti­li­ser de lu­mière na­tu­relle, nous re­créons la lu­mière du so­leil, mais nos pro­duits ont les mêmes va­leurs gus­ta­tives et nu­tri­tives que le bio avec un même ni­veau de ren­de­ment. » Fu­tura Gaïa en­voie ses plantes chez Phy­to­con­trol (siège à Nîmes) afin que soient exa­mi­nées leurs va­leurs nu­tri­tives. La consom­ma­tion d’eau uti­li­sée est par ailleurs net­te­ment in­fé­rieure à celle consom­mée dans l’agri­cul­ture tra­di­tion­nelle : « Pour un kilo de sa­lade chez nous, il faut 9,6 litres d’eau, contre 110 à 250 litres d’eau (va­ria­tion en fonc­tion du type de terre, NDLR) dans le clas­sique. »

SAV tech­nique
À terme, les agri­cul­teurs qui se se­ront équi­pés d’une ferme Fu­tura Gaïa, via une li­cence d’ex­ploi­ta­tion, bé­né­fi­cie­ront d’une as­sis­tance tech­nique as­su­rée par une équipe basée à Gre­noble et in­té­grée à Fu­tura Gaïa. « Tous nos sys­tèmes se­ront au­to­ma­ti­sés. Nous dis­po­se­rons donc de cap­teurs et autres ro­bots qui per­met­trons à notre équipe de faire un suivi agro­no­mique afin de vé­ri­fier que tout se passe bien dans la ferme. » L’ob­jec­tif de Fu­tura Gaïa :  ali­men­ter des villes. L’en­tre­prise dis­cute ac­tuel­le­ment avec des ac­teurs de la grande dis­tri­bu­tion ali­men­taire, de la res­tau­ra­tion col­lec­tive et des col­lec­ti­vi­tés, sou­cieux de sé­cu­ri­ser leurs ap­pro­vi­sion­ne­ments, afin d’as­su­rer des dé­bou­chés aux fermes de Fu­tura Gaïa.

Sté­pha­nie Roy / roy@​lalettrem.​net