Trois questions à Éric Giraudier, président de la CCI du Gard

Quelles sont, selon vous, les caractéristiques économiques du Gard ?
Son tissu économique est très diversifié (industrie, agroalimentaire, services dont la santé…) ce qui peut s’avérer être une force autant qu’une faiblesse. Cette disparité se retrouve aussi dans la distribution géographique des entreprises. Si Toulouse concentre l’essentiel des grandes entreprises de Haute-Garonne, tout comme Montpellier pour l’Hérault, ce n’est pas le cas dans le Gard. Il y a trois bassins économiques clairement identifiés : le nîmois qui concentre 64 % du poids économique du département, l’alésien qui en représente 18 % ex-aequo avec le bassin bagnolais (du Gard rhodanien).
Quels sont ses points faibles ?
Un taux de chômage élevé (12 %). Certes, il est en partie lié à la forte croissance démographique du Gard mais il faut veiller à développer des formations en adéquation avec les besoins des entreprises. Être à leur écoute. Le territoire n’est pas non plus irrigué (financièrement, économiquement) par une métropole.
Que préconisez-vous ?
Développer une stratégie propre au département, ne pas copier les autres, miser sur la qualité de vie… Il est aussi important de veiller à une gestion équilibrée du foncier, qui ne doit pas se résumer au transport et à la logistique. II est par ailleurs crucial de structurer l'écosystème dédié à l’accueil et l'accompagnement des entreprises. Les territoires qui gagnent sont ceux qui travaillent ensemble, or le système en place dans le Gard n’est à ce jour pas assez efficace.