La profession agricole réactive l’Association des agriculteurs sinistrés
Les intempéries qui se sont abattues sur l’Aude dans la nuit du 14 au 15 octobre n’ont pas épargné les terres agricoles. L’état de catastrophe naturelle a été décrété pour 126 communes du département. La profession agricole a dès mercredi réactivé l’Association des agriculteurs sinistrés, créée après les pluies diluviennes de 1999. Cette association regroupe toutes les organisations professionnelles agricoles ainsi que les mutuelles et les compagnies d’assurance. Pour l’heure, l’ensemble des agriculteurs sont appelés à se manifester auprès d’une organisation agricole (chambre d’agriculture, syndicats, …) afin qu’un questionnaire leur soit envoyé. Des techniciens viendront ensuite sur le terrain pour évaluer les dégâts. Ces derniers vont du talus effondré ou de la terre ravinée à des parcelles complètement ravagées par l’eau où la seule solution sera l’arrachage et le replantage. « Le palissage dans les parcelles a parfois servi de filtre au torrent d’eau et il s’est couché, explique Jean-Marie Fabre, président de la Fédération des vignerons indépendants de l’Aude. Il va falloir le relever et enlever tout ce qui s’est coincé dedans. »
Solidarité
L’Association des agriculteurs sinistrés a également pour objectif de canaliser l’énorme élan de solidarité national qui s’est manifesté dès lundi. « Le téléphone chauffe, confirme Jean-Marie Fabre. Nous avons des appels de toutes les régions viticoles, comme en 1999. A nous de nous organiser avant de leur dire de venir. Quand 30, 40, 50 bus débarquent pour aider, il y a toute une logistique à mettre en place en termes d’hébergement, de restauration… Nous les solliciterons quand nous serons prêts. »
« Cette association a pour objectif d’éviter que chacun se disperse seul sur le terrain, explique Jean-Marie Fabre. Cela est d’autant plus important que l’ampleur des dégâts est largement supérieure à celle de 1999. A l’exception de la vallée de la Berre qui avait été très impactée en 1999, tous les bassins versants ont été touchés cette fois-ci, aucun cours d’eau n’a fait exception. Il va falloir lancer dans les semaines à venir les expertises sur le terrain et recenser les zones, les terres impactées mais aussi les pertes sur les outils et en vin. »