Publié sur La Lettre M (https://www.lalettrem.fr)

Accueil > Statut de Toulouse Business School, apprentissage, élections consulaires : Alain di Crescenzo fixe sa feuille de route 2016

Haute-Garonne
|
Institutions
| 21/01/2016

Statut de Toulouse Business School, apprentissage, élections consulaires : Alain di Crescenzo fixe sa feuille de route 2016

Alain di Crescenzo, président de la CCI de Toulouse, a fixé trois grandes échéances pour 2016, jeudi midi à l’hôtel consulaire, lors de ses vœux à la presse.

- Elections consulaires de novembre (du 20 octobre au 2 novembre) : appel à un vote massif. « L’enjeu, c’est d’avoir la plus forte participation possible des entreprises. Car c’est du vote des entreprises que viendra la légitimité de l’action des chambres consulaires, pour défendre notre rôle devant l’Etat et nos interlocuteurs. Il faut que nos entreprises se réveillent et aillent voter en masse. » D’après Alain di Crescenzo, « les coupes budgétaires sont des coups portés à nos équipes bien sûr, mais aussi et surtout à notre économie, et à l’accompagnement de proximité que nous sommes les seuls à faire. »

- Territorialité : une nouvelle CCI de région. « Nous sommes sur une très grande région, qui s’étend sur 600 Km d’un bout à l’autre, compte 5,7 millions d’habitants et pèse 144 Md€ de PIB, ce qui nous met dans la cour des grands des régions européennes. Il y aura, après les élections consulaires, une seule CCI de région. » Alain di Crescenzo rappelle le contexte de « baisse de ressources et de péréquation consulaire à mettre en place. 50 % des CCI ne supporteront pas la baisse de fiscalité, il faudra donc travailler ensemble. »
Sur son avenir personnel, Alain di Crescenzo laisse planer le suspens entre une nouvelle candidature pour la présidence de la CCI de Toulouse, ou une candidature pour la présidence de la CCI grande région (siège : Blagnac).

- Toulouse Business School, école de commerce de la CCI de Toulouse, est passée le 31 décembre du champ de l’activité consulaire à celui d’établissement d’enseignement supérieur à objet pédagogique. « A court terme, le but est que TBS ait le statut de SA, pour que l’école puisse lever des capitaux et avoir une gestion plus entrepreneuriale. » Toulouse Business School est « la seule école en France à avoir opéré ce changement de statut, avec HEC. » Il qualifie cette action de « la plus importante de la fin de mon mandat ». Les nouveaux statuts, validés par l’Etat, devraient être votés lors de la prochaine assemblée générale.

Réagissant à l’actualité :
- Val Tolosa. « Je ne suis pas contre, mais je ne connais pas un seul projet qui a été pensé à 15 ans et sur lequel il ne faut pas changer une ligne 15 ans après. Il faut amender, revoir, préciser le projet pour en faire l’outil structurant dont on a besoin sur le territoire. Sur ce dossier, les investisseurs (Unibail Rodamco, NDLR) ont fait leur job. Si on fait pareil (kyrielle de recours, et nomination d’un médiateur auprès de l’Elysée, NDLR) avec des investisseurs étrangers, ce n’est pas demain la veille qu’ils viendront (sic). On est sur un problème mécanique, avec des recours permanents sur les permis de construire. De manière globale, arrêtons de mettre 15 ans pour faire un centre commercial ou 30 ans pour une LGV. Ce n’est pas ça qu’on voit en Asie ou aux Etats-Unis, ni même en Europe. »

- Mesures pour l’emploi et la formation annoncée par François Hollande. « Je suis pour l’apprentissage obligatoire. Que l’Etat baisse la fiscalité confiscatoire sur le travail, et qu’il nous oblige à prendre des jeunes. Il faut arrêter les emplois aidés, et aider les jeunes. Chaque année, 100 000 jeunes sortent du système d’éducation sans rien. Focalisons nos énergies sur les jeunes. Un entrepreneur du BTP m’a dit récemment, après l’embauche d’un apprenti : ‘il m’a donné un nouveau souffle, et a connecté l’entreprise aux nouvelles technologies’. »

- Aéroport de Toulouse-Blagnac. « Le virage avec l’arrivée du nouvel actionnaire s’est bien passé. Et ce n’était pas évident : entre Chinois et Français, ce n’est pas même langue, pas la même culture, pas le même droit social et des affaires. Maintenant qu’on a du sang chinois à l’aéroport, il faudrait que ce sang coule dans les veines des lignes aériennes… J’espère avoir de bonnes nouvelles à annoncer sous peu. Après, il faut donner envie aux Chinois de venir. Sur l’hospitalité , on a du progrès à faire (sic). »

Le patron d’IGE+IXO (Colomiers) a enfin glissé un message subliminal sur le prolongement de la ligne B du métro, pomme de discorde en 2015 entre Toulouse Métropole (qui privilégie la création d’une 3ème ligne) et le Sicoval (qui pousse pour la réalisation du prolongement de la ligne B, sans s’opposer sur le fond à la 3ème ligne) : « Sur la connexion de Labège (Sicoval) par le métro, je crois que c’est en train de s’arranger. »