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Haute-Garonne
| | 4/09/2015

Le Medef 31 et l'IFRAP pointent l'urgence de réformes structurelles

In­vi­tée d’hon­neur de la soi­rée de lan­ce­ment du ma­ga­zine Top Eco­no­mique (Medef Haute-Ga­ronne), jeudi soir à La­bège, Agnès Ver­dier-Mo­li­nié, di­rec­trice du think tank li­bé­ral iFrap (Fon­da­tion pour la re­cherche sur les ad­mi­nis­tra­tions et les po­li­tiques pu­bliques) a fus­tigé le code du tra­vail, l’ex­cès lé­gis­la­tif, le poids des normes, le mille-feuille ter­ri­to­rial ou de la fis­ca­lité.
Au­tant de maux fran­çais qui brident la com­pé­ti­ti­vité des en­tre­prises et l’em­ploi, a-t-elle plaidé de­vant plu­sieurs cen­taines de dé­ci­deurs, a plaidé l'au­teur de
« On va dans le mur... Il faut agir d'ur­gence » (Albin Mi­chel), après une séance de dé­di­cade de son livre. « Seules 26 000 en­tre­prises, sur les 500 000 créés en France chaque année, sont créa­trices d’em­plois. En Al­le­magne ou au Royaume-Uni, c’est le triple ». Autre che­val de ba­taille, les 57 % du PIB af­fec­tés aux dé­penses pu­bliques un ni­veau jugé ex­ces­sif, ou le nombre d’élus : un pour près de 100 ha­bi­tants, contre un pour 2 500 ha­bi­tants au Royaume-Uni. « Seules des ré­formes d’en­ver­gure peuvent in­ver­ser la ten­dance en sim­pli­fiant les éche­lons de dé­ci­sion. Et la fis­ca­lité ne pourra bais­ser qu’avec une di­mi­nu­tion de la dé­pense pu­blique », a mar­telé l’éco­no­miste. 

Pierre-Ma­rie Han­quiez, pré­sident du Medef 31 (photo), pointe trois freins à la crois­sance :
1 / La sim­pli­fi­ca­tion. « Il y a un pro­blème de ré­gle­men­ta­tion. Ré­amé­na­ger l'in­té­rieur d'un ma­ga­sin, avec de simples tra­vaux de pein­ture et d'élec­tri­fi­ca­tion, né­ces­site de rem­plir un dos­sier de 40 pages ! »
2 / Le poids de la dé­pense pu­blique. « Seuls trois pays au monde font 'mieux' que nous. La dé­pense pu­blique a aug­menté l'an der­nier de 1,7 %, soit deux fois plus que le PIB. »
3 / Le droit du tra­vail. « On ne peut pas af­fon­ter un monde agile, mon­dia­lisé, avec la lour­deur du droit du tra­vail. Ro­bert Ba­din­ter lui-même, que l'on ne peut pas soup­çon­ner de proxi­mité avec le Medef, a dit : ‘le code du tra­vail est obèse ». Terra Nova , l'Ins­ti­tut Mon­taigne ré­flé­chissent à ces su­jets-là. Leurs tra­vaux vont aller dans le sens d’un al­lè­ge­ment des contraintes liées au droit du tra­vail. A vou­loir sur­pro­té­ger les per­sonnes sa­la­riées, on rend presque im­pos­sible l’ac­cès au tra­vail. Il y a un double peur : peur d’être li­cen­cié pour le sa­la­rié, et peur pour les chefs d’en­tre­prises d’em­bau­cher. Ça ne veut pas dire : ‘fai­sons table rase de tout.' Mais il faut des re­la­tions ré­gies par des ac­cords d’en­tre­prises. »