Région Occitanie
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Conjoncture
| 10/09/2025

Nouveau changement de gouvernement : le monde économique régional en quête de stabilité

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Delga, Moudenc, Delafosse : les grands élus d’Occitanie réagissent

© Toulouse Métropole / Région Occitanie / Montpellier Méditerranée Métropole

« Las, le peuple français est las de ne pas être écouté, de ne pas être respecté », réagit sur X le 9 septembre au soir Carole Delga, présidente (PS) de la Région Occitanie et de Régions de France. Quelques heures plus tôt, avant que le nom du nouveau locataire de Matignon ne soit rendu public, l’élue régionale – qui appelait alors de ses vœux la nomination d’un Premier ministre de gauche – évoquait les grandes priorités qui, de son point de vue, devraient être celles du prochain gouvernement : « Rétablir la justice sociale et fiscale », « résorber la crise budgétaire par des économies, mais aussi par la production et le travail » et « reprendre ainsi le chemin d’une croissance durable pour notre pays ».

Interrogé par La Lettre M le 9 septembre, quelques heures avant que le nom du nouveau Premier ministre ne soit connu, Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse (ex-LR) et président de Toulouse Métropole, disait comprendre qu’une telle période d’instabilité politique nationale puisse « conduire les décideurs économiques et les investisseurs à marquer le pas ». Et le locataire du Capitole d’argumenter : « S’il ne nous menace pas plus que les autres territoires, ce risque peut nous concerner. Nous avons néanmoins un avantage : la métropole toulousaine est l’une des plus dynamiques de France. De la sorte, s’il y avait un certain attentisme, nous le subirions moins fortement ici. » Sur le fond, l’édile appelle de ses vœux une prise de conscience de la part des élus nationaux. « Je pense que la classe politique devrait faire sa révolution, confie-t-il. Pour avancer, il faut se parler, construire des convergences. La démocratie française a besoin de fonctionner. Le pire, c’est quand les décisions ne sont pas prises. L’incertitude et l’impuissance, c’est catastrophique ! » Et de conclure : « J’espère qu’il va y avoir un électrochoc, que les forces politiques vont avoir un sursaut de responsabilité, plutôt que de se lancer des anathèmes et de fixer des lignes rouges. »

Michaël Delafosse, président (PS) de la Montpellier Méditerranée Métropole, estime le 9 septembre sur X que « le choix de Sébastien Lecornu, ministre depuis 2017 » est « inconséquent, voire provocateur ». Pour l’élu héraultais, « la logique parlementaire imposait un Premier ministre de gauche. Le président fait le choix de se replier sur son socle politique minoritaire, affaiblissant un peu plus notre démocratie ». Dans un post Facebook publié quelques heures plus tôt, avant la nomination officielle du nouveau locataire de Matignon, Michaël Delafosse l’assurait : « La situation actuelle est grave, le président de la République et les politiques qu’il a menées en portent la responsabilité... » Et d’ajouter : « La France n’est pas la locomotive économique de l’Europe qu’elle devrait être, enfermée dans des procédures complexes et une absence de vision stratégique... Il faut donc agir pour donner au plus vite un budget à la France, mettre en œuvre des solutions justes pour garantir notre souveraineté, préserver le pouvoir d’achat, retrouver un chemin de confiance, rassurer nos concitoyens profondément inquiets. »