Les raisons du spin-off

La naissance d’Aumovio est avant tout une décision « stratégique », insiste Stefan May, président d’Aumovio France. « Jusque-là, le groupe Continental était constitué de trois grandes activités, rappelle-t-il. Tout d’abord, la fabrication de pneus, pour laquelle il est connu du grand public, représentait environ 35 % de son activité. Puis les solutions industrielles et les services multimatériaux de ContiTech pesaient environ 15 % de son CA. Enfin, l’activité de fabrication d’équipement électronique destiné au marché automobile, portée par Continental Automotive, représentait la moitié du volume d’affaires global. Malgré les tentatives répétées visant à trouver davantage de synergies entre les trois activités, le groupe n’est pas parvenu à obtenir une intégration forte. Il a par conséquent fait le choix du spin-off, ce qui donne à Aumovio, ex-Continental Automotive, une totale indépendance. » Une autonomie qui se formalisera par une cotation séparée à la bourse de Francfort, tandis que Continental se recentrera désormais sur son activité historique : les pneumatiques. Entre 2024 et 2026, dans un environnement industriel particulièrement chahuté, le groupe allemand a programmé environ 10 000 suppressions de poste dans le monde.