Afin d’assurer l’embouteillage de bouteilles d’eau minérale pétillante, l’usine ponctionne l’eau via des forages profonds d’où l’eau puise sa minéralité. Le collectif Eau du Montalet se mobilise contre un forage test à Murat-sur-Vèbre dans le Tarn, à 20 km de l'usine, et a lancé une pétition pour faire savoir son « inquiétude » et son refus que « l'eau du territoire serve des intérêts industriels en étant exportée hors du bassin où elle naît ». « Malgré la sécheresse, l’eau est présente sur ce territoire, rétorque Catherine Le Hec, directrice ressource en eau et environnement. L’eau minérale, on ne la voit pas. Elle émane des eaux de pluie qui circulent dans les roches et que nous ponctionnons à 50 et 200 mètres de profondeur. La réserve est là. Toutefois, comme en témoigne le forage que nous étudions à Murat, nous avons besoin de sonder le territoire pour savoir comment évolue la qualité de l’eau et où se situe le potentiel futur de la ressource. Notre objectif par ces études hydrogéologiques est d’assurer sur le territoire un partage de la ressource en eau tant pour la population que pour le monde agricole et pour notre activité. »

Et François Eyraud, DG du groupe Danone, d'ajouter : « Depuis longtemps, nous sommes précautionneux de préserver la ressource et nous respectons les autorisations, nous ne prélevons que ce dont nous avons besoin et qui a été autorisé. Nous agissons pour préserver l’écosystème et la dynamique locale dans une période où la sécheresse et le changement climatique sont une réalité. Pour ce forage, nous serons présents pour rechercher des solutions collectives face aux problématiques à venir. C’est de notre responsabilité. » Il en veut pour preuve le label B Corp, que l'usine de La Salvetat a obtenu cette année, « label qui regroupe les entreprises du monde engagées ».