Hérault
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Infrastructures
| 21/10/2021

Le port de Sète connaît une croissance contrastée en 2021

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Poursuite des investissements

L’EPR maintient ses investissements conformément à son plan stratégique 2021-2025, comprenant le verdissement de ses activités et l’intermodalité entre le ferroviaire et le fluvial. Le port poursuit le projet de branchement à quai des navires (en partenariat avec Enedis). Au moyen d’un mix énergétique combinant de l'énergie photovoltaïque et de l'hydrogène vert. L'ambition est de brancher les navires et commerces et les ferries à horizon 2023. Un premier branchement a été entamé en 2019, avec le bassin Orsetti (2 M€ d'investissement). « Nous avons aussi recruté un chargé d’innovation sur le port depuis 2020. Avec lequel un projet de plus de 20 M€ a été lancé. » poursuit Olivier Carmès. Des appels à projets doivent être lancés d'ici la fin de l'année, pour bâtir un entrepôt autofinancé par le solaire, dédié au stockage du charbon. Après avoir déjà couvert la quasi-totalité de ses toitures sur le port (46 000 m2), l'EPR souhaite se doter d'une vingtaine d'hectares d'ombrières photovoltaïques sur l'unité portuaire. Et ce, dans une optique d'autoconsommation, sur les voitures puis les bateaux.

Le port de Sète a aussi poursuivi un investissement de 9 k€, sur la zone Zifmar (Zone industrielle fluvio-maritime). Le DG du port de Sète concède un retard sur l’exploitation du site : « je crains que la mise en application soit au deuxième semestre 2022. Les derniers préparatifs du chantier sont actuellement en cours sur la zone. » À terme, un terre-plein de 18 ha va permettre de stocker des véhicules neufs et fonctionnera lors de la reprise du marché de l’automobile. L’opérateur du port, le groupe CAT, n’a pas de besoins complémentaires à ce jour.

La plateforme ferroviaire livrée

Initialement prévue à l’été, la livraison d’une grue sur rails devrait enfin être opérationnelle d’ici la fin de l’année (investissement total de 6,7 M€). « Il y a eu un léger trou d’air de quelques mois. On espérait une livraison à l’été dernier. L’opérateur concepteur a pris du retard du fait d’un carnet de commandes bien rempli. » Le nouvel outil vise à la fois à fiabiliser les déchargements et à augmenter la productivité de chargements au sein de l’unité portuaire.

La nouvelle plateforme ferroviaire a, quant à elle, été livrée en septembre dans les délais impartis. Des négociations sont en cours pour organiser dans les prochains jours des liaisons vers Calais (62) et Bettembourg (Luxembourg). Au total, cette opération ferroviaire requiert un investissement de 15 M€ suivant une répartition entre le public et le privé. Une somme de 8 M€ a déjà été abondée au niveau du public : 4,8 M€ de la Région et 3,7 M€ du port. Le montage financier comprend aussi 60 % de subvention européenne Feder et 10 % provenant de plan de relance. Pour la partie de financement privé, l’EPR analyse actuellement les offres pour l’appel à projet (concession de trente ans). L’opérateur sélectionné devra investir plus de 9 M€ dans la mise en place d’un système de chargement horizontal des trains, permettant un référencement en tant qu’autoroute ferroviaire.« L’objectif est de passer de 10 000 remorques passant actuellement sur le ferroviaire à 45 000 d’ici 2025 », précise Olivier Carmès. Enfin, les travaux de la nouvelle gare maritime devraient débuter à l’été 2022.