Pendant la crise, une plateforme de dépôt rapide des offres d'emploi a été mise en place
Pendant ces deux mois, les efforts des agents de Pôle emploi se sont concentrés sur : le maintien du lien avec les demandeurs d’emploi à travers la mise en place d’entretien téléphonique en visioconférence ainsi que des prestations en ligne; la continuité du paiement des demandeurs d’emploi ainsi qu’une concentration des efforts auprès des entreprises relevant de secteurs « vitaux » tel que la santé, le transport-logistique, l’agriculture, le commerce… Une plateforme de dépôt rapide des offres des entreprises a été mise en place. L’entreprise était rappelée dans les 24 h suivant le dépôt de son annonce. Les délais de recrutement ont ainsi été raccourcis, passant de 33 à 16 jours. « Certes nous avons enregistré une baisse de 70 % du nombre d’offres d’emploi, passant de 1 400 à près de 400 offres par jour en Occitanie, ce qui a aidé, convient Serge Lemaître. Pour autant, cela n’a pas permis de gommer les difficultés de recrutement dans certains secteurs comme celui de la santé par exemple avec les infirmières. »
Les bénéfices du travail à distance
Selon Serge Lemaître, ces deux mois de confinement auront mis en exergue les capacités des agents de Pôle emploi à travailler à distance ainsi que certains avantages de la mise en place de certains services à distance. C’est le cas par exemple des ateliers, mis en place pour les cadres notamment sur des thématiques précises, avec la participation d’un conseiller. « Ils ont particulièrement bien fonctionné, relève le directeur régional. Nous pourrons peut-être en tirer des bénéfices pour l’avenir à condition de tenir compte de la fracture numérique qui s’est encore plus révélée durant ces deux mois de confinement. » En termes de recrutement, le fait de pouvoir préparer individuellement et à distance les candidats aux entretiens s’est révélé aussi particulièrement gagnant avec un gain de temps indéniable pour l’entreprise. « Il reste maintenant à savoir quel moyen on souhaite mettre à l’avenir », tempère Serge Lemaître.