Les métropoles régionales vues par deux grands urbanistes

Rencontre avec Antoine Garcia-Diaz et Joan Busquets
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Recueilli par Véronique Coll et Alexandre Léoty

Le professeur

Né en 1946, le Catalan Joan Busquets dirige le cabinet d’architecture et d’urbanisme BAU Barcelona. Il a travaillé dans de nombreuses villes européennes : Barcelone, Tolède, Majorque, La Corogne, Las Palmas (Espagne), Lisbonne, Viseu, Barreiro et Coimbra (Portugal), Trento et Alghero (Italie), La Haye, Amsterdam, Delft et Helmond (Pays-Bas), Genève (Suisse), mais aussi, en France, à Dunkerque, Rouen, Paris et Toulouse. Depuis 2014, il participe à l’élaboration d’un vaste plan de rénovation et de développement urbain de la ville de Toulouse (allées Jean-Jaurès, quais de la Daurade, place Saint-Sernin, quartier de la gare Matabiau…) ou encore au Grau-du-Roi (30) sur un ancien site de camping. L’homme enseigne par ailleurs toujours dans plusieurs universités à l’international.

La force tranquille

À 73 ans, Antoine Garcia Diaz est toujours à la tête de l’atelier d’architecture, d’urbanisme et paysage qu’il a fondé fin des années 70 avec un rayonnement national. L’atelier emploie 43 collaborateurs. Un effectif amené à rester stable, afin que chacun puisse avoir un regard sur tous les projets en gestion, soit une centaine par an. Il raconte de belles rencontres avec de grands architectes urbanistes, comme Ricardo Bofill, Richard Meier avec qui il a réalisé l’espace Pitot à Montpellier, ou encore Raymond Dugrand, « père » de l’urbanisme montpelliérain, décédé en début d’année, et dont il fut l’étudiant. « J’ai dû batailler, confie-t-il à propos de ses débuts. Au départ, je n’avais pas le sou, mais ne voulais pas faire tout et n’importe quoi. Je refusais même des dossiers ne me correspondant pas. Je ne suis pas entré dans les réseaux, pour rester libre. Chose aberrante : en étant dans aucun réseau, on me raconte tout ! »