SD Tech : levée de fonds et comité scientifique
Alors que l’entreprise industrielle alésienne SD Tech (40 salariés, 2,5 M€ de CA en 2016, 94 % de marges brutes), spécialisée dans la micronisation, l’analyse et le traitement des poudres fines, finalise l’installation de son nouveau bâtiment de 3.000 m2 destiné à accueillir sa filiale SDTech Nano (2 M€ d'investissement), son dirigeant, Jalil Benabdillah, annonce le bouclage d'une levée de fonds de 1 à 1,5 M€ dans les prochaines semaines « auprès d’un institutionnel et d’un industriel ». Entre 10 et 15 recrutements devraient se faire chaque année d'ici à 2020. Cette annonce de levée de fonds est faite en présence des membres du comité scientifique de SDTech groupe dont la première réunion se tenait le 9/6 à Alès. Y participaient Gilles Spenlehauer, directeur de la Recherche Avancée au sein de la R&I du groupe L’Oréal, Vincent Ferreiro, Global Business Manager de AddUp, joint-venture des groupes industriels Fives et Michelin, Bruno Pahlawan, directeur des programmes transverses R&D du groupe Total et Chrystel Deguet, responsable du département nano-matériau du CEA.
« C'est un comité scientifique de haut niveau pour une petite PMI telle que la nôtre. Nous voulons qu'ils nous aident à faire un bon en avant dans les 3 à 5 prochaines années », indique Jalil Benabdillah. Les membres de ce comité sont invités à échanger sur les axes stratégiques de développement de SD Tech et les thèmes de recherche engagés pour les prochaines années.
« Nous sommes déjà en affaires avec ces industriels. La grande notoriété de leurs groupes est importante ainsi que leur vision stratégique et internationale pour favoriser les innovations croisées, explique Jalil Benabdillah. Nous sommes allés chercher leur mentorat car nous voulons grandir et nous structurer. » Du côté des grands groupes, « nous recherchons chez SdTech de la réactivité et une capacité à aller plus vite, de l’idée au Poc (proof of concept, NDLR) », ajoute Vincent Ferreiro. « Derrière chacun de nos produits, il y a une multitude de technologies, on ne s’en rend pas compte, et parmi elles, il y a celle des nano-technologies. Nous nous tournons vers des spécialistes et dans ce secteur il y en a très peu, y compris au niveau mondial. C’est leur rapidité et leur spécialité qui nous intéressent », poursuit Gilles Spenlehauer. Parmi les questions que se posent les dirigeants de SD Tech, celle de leur compétence multisectorielle : aéronautique, agroalimentaire, chimie fine, cosmétique… « Cela a été notre force au démarrage, faut-il à présent faire le tri ? Nous nous posons la question avec le comité », confirme Jalil Benabdillah. Une deuxième réunion du comité scientifique est d’ores et déjà programmée dans 6 mois.