Région Occitanie
| 21/09/2021

Masters de La Lettre M : les entreprises dans la lumière

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Jean-Bernard Lévy, PDG d'EDF : « Il n’y a pas d’énergie renouvelable qui rencontre 100 % d'approbation »

Cette 25e édition des Masters de La Lettre M aura également été l'occasion de plonger dans la stratégie de Jean-Bernard Lévy, PDG d'EDF. Le président de la cérémonie 2021 est notamment revenu sur la période de crise, qui a eu un impact direct sur les activités du groupe. « 2020 a été une année difficile, reconnaît-il. Le fonctionnement de nos centrales nucléaires a été désorganisé. Nous sommes en train de revenir à une activité normale. » Et le dirigeant d’évoquer le besoin croissant en électricité qui devrait être enregistré dans les prochaines années. « Cela va demander de gros efforts, assure-t-il. Nous devons l’anticiper dès maintenant. »
Le président d’EDF n’a évité aucune question sensible. Ni le sujet des six EPR nouvelle génération qui doivent être mises en service à horizon 2035 – « Nous sommes prêts et attendons le feu vert de l’Autorité de sûreté nucléaire » -, ni le dossier Flamanville – « Un certain nombre d’erreurs ont été commises ; nous en avons tiré les leçons » -, ni le sujet de la hausse du prix de l’électricité. Sur ce dernier point, Jean-Bernard Lévy insiste : « Le prix de l’électricité est moins élevé aujourd’hui qu’il y a 25 ans. Les ménages français la payent 60 à 70 % moins cher que les Allemands et environ 30 % moins cher que nos autres voisins. »
Et les énergies renouvelables, dans tout ça ? « L’éolien, tout le monde trouve ça pas mal, mais pas quand c’est implanté à proximité », constate-t-il. Quant au solaire, « il est très prometteur, mais ne se développe pas aussi rapidement que nous le souhaiterions ». Alors que la question de l’acceptabilité sociale de ces infrastructures est au cœur des enjeux, c’est l’hydroélectricité qui devrait rester l’énergie renouvelable la plus importante en volume dans les prochaines années, estime-t-il. « Il n’y a pas d’énergie renouvelable qui rencontre 100 % de l’approbation » de l’opinion publique, constate le dirigeant, qui vante la place majeure d'EDF sur son marché. « Nous sommes un ancien monopole, rappelle-t-il. Donc, par définition, nous perdons et allons perdre des parts de marché. Mais nous résistons ! »