« Premier investisseur à avoir suivi Gaël Bonnafous dans sa nouvelle aventure », Arnaud Laurent, dirigeant de l'accélérateur montpelliérain WeSprint, considère que l'objectif pour Elia Games d'atteindre le milliard d'euros de chiffre d'affaires d'ici à 2025 est réalisable. « Les plus beaux succès, dans ce secteur, suivent ces trajectoires. Ce n'est donc pas impossible », analyse l'actionnaire minoritaire. En témoigne le turc Peak games, créé en 2010 et vendu 1,8 Md€ neuf ans plus tard. Autre exemple, français : Voodoo, valorisé à 1,2 Md€ depuis l'entrée en 2020 du chinois Tencent à son capital.

« Si un jeu fonctionne en France, il peut marcher dans 180 pays », souligne-t-il. Dans ce secteur mondialisé, « toute la magie du modèle du jeu, c’est que le premier vous rapporte. Vous en sortez un autre, avec un effectif constant, et il vous rapporte. Très vite, les coûts fixes de l’entreprise sont complètement écrasés par rapport aux revenus », explique l'investisseur, également actionnaire de deux start-up françaises dans le même domaine : MWM et Onoff. Et de conclure :« Dans ces temps de crise, nous avons besoin d’entrepreneurs qui ont vendu leur société et remettent leur argent dans une nouvelle, recrutent en local, vont chercher des fonds internationaux et ont cette ambition forte de construire des entreprises mondiales à Montpellier. »