Le DG du groupe d’aménageur public Serm-SA3M revient sur les motivations de la décision de Philippe Saurel, maire sortant de Montpellier, président de la Métropole et président de SA3M de stopper le projet commercial Shopping promenade porté par le Groupe Frey, qui selon nos sources, s’apprête à assigner Philippe Saurel. « Les 13 ha du projet commercial du groupe Frey étaient inclus à un projet mixte d’aménagement d’ensemble baptisé Ode à la mer s’étalant sur 250 ha répartis sur les communes de Pérols, Lattes, Montpellier traversé par une artère de tram reliant Montpellier aux plages. Cet ensemble a obtenu le label Ecocité pour une ville durable et un territoire écologique », explique le DG. Il ajoute : « La zone commerciale du Fenouillet étant classée zone rouge pour risque inondation, il s’agissait de recréer un grand couloir écologique entre mer et étang comprenant d’ailleurs le marais de l’Estanel dans une démarche de résilience et de protection de la biodiversité. » Le projet du groupe Frey compte 111 000 m² de surface de plancher dont 61 000 m² de surfaces commerciales qui devaient être occupée à 70 % par le transfert des commerces du Fenouillet, du Soriech et du Solis en raison des risques inondation. « Un effort a été demandé au groupe Frey de maintenir le loyer des commerces transférés durant un an. Un accord sur le montant des loyers semble difficile à trouver entre le groupe et les commerces, explique-t-il. Par ailleurs, l’aménagement de la métropole est aujourd’hui dicté par le Manifeste de Montpellier qui appelle une urbanisation respectueuse de la nature et de l’environnement impliquant donc une reprise forte du projet et plus largement de la reconfiguration commerciale du secteur. » Concernant la décision de Philippe Saurel, « le compromis de vente stipule que les parties avaient jusqu’au 30 juin pour se désengager. La décision de Philippe Saurel a mis fin à la relation contractuelle entre la SA3M et le groupe Frey pour ce projet d’aménagement commercial. Ce n’est pas Ode à la Mer qui est arrêté », indique-t-il document à l’appui. Quid de l’avenir des commerces qui envisageaient un transfert ? « Nous accompagnons les commerces et regardons les possibilités de transfert à l’échelle de la métropole et du centre-ville dont nous sommes aussi partie prenante en étant propriétaire d’une centaine de locaux commerciaux. La révision du projet qui va demander de nouvelles études devra aussi prendre en compte l’évolution de l’activité commerciale entre son besoin d’espace et la digitalisation », conclut Christophe Pérez.