Hérault
|
Commerce - Artisanat
| 28/05/2020

Orchestra-Prémaman : l’avocat des salariés veut une nouvelle audience

La lecture zen est réservée aux abonnés.

Rappel du contenu des offres de reprise

Pour mémoire, Al-Othaim prévoirait de garder 1 111 salariés à leurs postes - 757 dans les succursales, 223 au siège et 131 à l’entrepôt - et donc de conserver l'entrepôt logistique de Saint-Aunès. Pierre Mestre, de son côté, envisage de conserver 1 100 contrats - 755 dans les succursales, 214 au siège et 131 à l’entrepôt logistique qu'il maintiendrait provisoirement. Il souhaite en effet transférer les activités logistiques de Saint-Aunès vers un autre entrepôt, opéré par l’entreprise Orlog dont Orchestra-Prémaman est actionnaire, à Arras (62), début 2021. Pierre Mestre veut donc trouver un repreneur pour le bail de l’entrepôt héraultais susceptible d’employer tout ou partie des 131 employés. Les salariés de l'entrepôt, qui ne seraient pas repris par le nouveau locataire du bâtiment et qui ne souhaiteraient pas non plus s'installer à Arras, seraient alors licenciés.

En termes de périmètre de magasins, Al-Othaim veut se concentrer sur les magasins basés en France et conserverait ceux situés en Grèce, à Chypre et au Maroc (joint-venture). « Les autres filiales ? L’Espagne est déjà en redressement judiciaire, idem pour la Belgique, et l’Allemagne est déficitaire depuis des années, explique Hervé Guionie, directeur du développement, Al-Othaim. La branche en Suisse est tout juste à l’équilibre mais elle nécessite un besoin en fonds de roulement préjudiciable au reste de l’activité. » De son côté, Pierre Mestre prévoit de conserver certaines de ces filiales internationales, notamment la Suisse.

En matière de financement, Al-Othaim fixe à 1,8 M€ le prix de cession d’Orchestra, tandis que Pierre Mestre annonce 15 M€. « Il y a plus de 500 M€ de dette et il offre 15 M€ », ironise une source proche du dossier. Al-Othaim propose par ailleurs de créer une société (opération nécessaire dans un plan de cession) dotée d’un capital de 5 M€, d’investir 35 M€ en fonds de roulement, et disposerait d’une ligne de crédit de 40 M€. Quant au plan social, Al-Othaim prévoit de le financer à hauteur d’1,2 M€ et Neworch de 1,5 M€, dont 500 k€ pour un éventuel plan social ciblant précisément l’entrepôt de Saint-Aunès.