Vanessa Chapelle, directrice de l’agence Sud Innovation de la Banque populaire du Sud à Montpellier, estime que « pour les entreprises créées il y a quelques années, les bilans 2020 risquent de ne pas être fameux, probablement en baisse, tout en étant endettés avec le PGE ». Elle compte sur une reprise de l’activité en 2021, « peut-être sur un rythme équivalent à 2019 ». Dans tous les cas, celle qui compte près de 260 start-up dans son portefeuille client estime que « le banquier ne pourra pas faire une analyse traditionnelle des prochaines demandes de financement. Son analyse s’apparentera à ce que nous faisons avec les entreprises innovantes, c’est-à-dire le bilan oui mais également la prise en compte du projet, de la constitution de l’équipe, des dirigeants…Il devra aussi se focaliser sur le potentiel commercial, les prospects… » Pour sécuriser la trésorerie, « peut-être que les associés pourront remettre au pot, cette participation à l'effort rassure », ajoute-t-elle, sans oublier d'actionner les dispositifs publics. Concernant le PGE, l’agence Sud Innovation a instruit plus de cent dossiers, soit près de 15 M€ - allant de 15 k€ pour le plus petit à 850 k€ pour le gros - pour un montant moyen de 250 k€. En « année normale », 70 à 80 demandes de financement sont instruits.
