Studios d'animation et production audiovisuelle : comment la région se muscle
Les deux principales associations de producteurs audiovisuels de la grande région – l’Apiamp (Association des producteurs indépendants audiovisuels de Midi-Pyrénées) et la Ligue des producteurs de Languedoc-Roussillon, représentant à elles deux une centaine de structures – ont acté leur dissolution pour fusionner au sein d’une nouvelle association régionale. « L’idée est d’essayer de peser sur la prochaine politique audiovisuelle et cinématographique de la région, pour qu’un fonds d’aide à la création soit maintenu en 2017 », explique le producteur montpellierain Luc Reder (Chuck Productions), vice-président du bureau provisoire qui a été constitué en attendant le dépôt des statuts dans le courant de l’été. Si le ralliement de l’Arpanim (association régionale des producteurs d’animation) n’est toujours pas confirmé, « nous souhaitons qu’ils nous rejoignent et que l’on créé un collège animation car c’est un secteur assez actif à Toulouse et à Montpellier », ajoute Luc Reder. À noter que Toulouse accueillera, du 13 au 16/9, la 27e édition du Cartoon Forum, plateforme de coproduction dédiée aux séries d’animation européennes.
À Montpellier, Gilbert Kiner, directeur et fondateur de l'école supérieure privée ArtFX (effets spéciaux numériques, animation 3D et jeux vidéos), un ancien de Canal + et de MiKros Image, compte « mettre à disposition de la French Tech Montpellier » son carnet d'adresses parisien. « Ça peut favoriser l'installation de studios d’effets spéciaux dans la région, où Montpellier a une carte à jouer, car beaucoup de jeunes talents en images de synthèse sont formés dans le Sud de la France. Mikros Image cherche des nouveaux locaux dans Paris, qui vont leur coûter une fortune. C'est une erreur : 180 graphistes, on peut les implanter n’importe où en France. Les Anglais et les Américains raisonnent déjà de cette façon dans leurs pays. »
