« Nous faisons partie des quelques restaurants toulousains qui ont pris la décision de complètement fermer pour le moment », annonce à La Lettre M Philippe Meynadier, gérant du 5 Wine Bar à Toulouse. Sacré « meilleur bar à vin du monde » chaque année depuis 2017 lors des World's Best Wine Lists Awards, l'établissement de la rue de la Bourse (d'une capacité totale de 60 personnes, dont 40 assises) avait retrouvé un peu de son activité de restauration bistronomique le midi depuis le mois de juin, « mais le soir, où nous réalisons traditionnellement le plus gros de notre chiffre, nous travaillions toujours très peu, notamment en raison de la perte de notre clientèle de touristes étrangers ». Et d'ajouter : « Pour pouvoir respecter le couvre-feu, il nous faudrait arrêter l'activité à 20h, le temps pour nous de ranger, rentrer, etc. Autant fermer complètement plutôt que d'ouvrir de 18 à 20h, sachant que ce créneau n'est pas le plus porteur pour un établissement tel que le nôtre. »
Conséquence : les six salariés du 5 Wine Bar ont été placés en activité partielle. « Pour la profession, la période de fin octobre va être critique car il va falloir payer les indemnités aux salariés sans avoir fait de chiffre et attendre novembre pour toucher les allocations de l'activité partielle », souligne Philippe Meynadier. Pas de critique toutefois des décisions prises par les autorités : « Je ne suis pas le plus virulent sur ces questions car il est difficile de savoir où la circulation du virus s'est intensifiée ces dernières semaines. » Le dirigeant, qui table sur un chiffre d'affaires de 250 k€ cette année conter 600 k€ l'an dernier, réfléchit à lancer de nouvelles activités pour se maintenir à flot : « Proposer des cours de dégustation en visio avec un sommelier, en expédiant les bouteilles aux clients en amont, c'est une option, par exemple. »
