Laurent Granel, tribunal de commerce de Toulouse

06/10/2020

« Mon message tient en un mot : anticipation. » Le président du tribunal de commerce de Toulouse, Laurent Granel, appelle tous les chefs d'entreprises mises à mal par la pandémie à « ne pas rester dans leur bureau en se disant : "On va se refaire". Car en attendant, les difficultés s'accumulent ». Il craint en particulier l'échéance du remboursement des prêts garantis par l'État (PGE) : « Beaucoup d'entreprises y ont fait appel pour préserver leur trésorerie et elles ont bien fait. Mais dans un an, il faudra rembourser et combien d'entre elles en seront capables ? », s'interroge-t-il. Pour l'heure, il constate une baisse des procédures collectives dans sa juridiction par rapport aux années précédentes, mais « gare à l'effet trompe l'œil », tant que des dispositifs publics de soutien peuvent encore être sollicités. « Cette situation n'est pas propre à Toulouse », précise Laurent Granel, pour qui la prévention est plus essentielle que jamais. Des cellules externalisées ont d'ailleurs été mises en place depuis juin pour compléter celles du tribunal de commerce (les mercredis et jeudis matin). « Actuellement, 14 juges (sur 58, NDLR) sont dédiés à la prévention mais en cas d'afflux de demandes de rendez-vous, des magistrats affectés au contentieux pourront venir en renfort », précise Laurent Granel.

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