La course aux labels de qualité
Validées, en cours ou en réflexion? Les demandes de reconnaissance en IGP (indication géographique protégée) ou AOC (appellation d’origine contrôlée) sont souvent longues à être satisfaites. 2017 aura toutefois son lot de nouvelles IGP et AOC sur la région Occitanie.
Dernière labellisation en date, celle de l’olive Lucques du Languedoc, déjà AOC, qui se voit désormais reconnue – et protégée - au niveau européen avec le label AOP (appellation d’origine protégée). À l’opposé, le dossier de demande de reconnaissance pour l’IGP Tielle de Sète, tourte de poulpe et de sauce tomate, vient tout juste d’être déposé auprès de l’Inao. La demande d’IGP pour le fromage de brebis aveyronnais Pérail devrait être satisfaite en 2017... 15 ans après le démarrage du projet de labellisation. La modification du cahier des charges de l’IGP Agneau de lait des Pyrénées devrait aussi être validée, permettant à tout producteur d’agneau des Pyrénées, et pas uniquement des agneaux de lait, de revendiquer l’IGP. Une demande portée par les éleveurs de Haute-Garonne lors du Salon de l'Agriculture. À l’ouest de Béziers (34), la demande d’AOC pour le navet du Pardailhan pourrait aboutir pour la récolte prochaine. Quant à la demande d’IGP pour le haricot de Castelnaudary (11), elle est en voie de finalisation avec le lancement de la consultation publique l’été prochain. Autre dossier qui avance bien : celui de la demande d’IGP pour l’Oie à foie gras du Sud-Ouest, en cours d’instruction par l’Inao.
Parmi les dossiers plus compliqués, la demande d’IGP pour le sel et la fleur de sel de Camargue (30), qui avance, même si Catherine Richer, déléguée territoriale de l’Inao Occitanie, reconnaît « rencontrer une vive opposition de la part d’autres bassins de production, sur l’Atlantique notamment », Guérande en particulier. Est au point mort le projet de l’IGP vin Terres du Midi, souhaité par les représentants des IGP vin de départements du Languedoc. « Si une commission d’enquête a été nommée, elle l’a été sous réserve de recevoir le dossier finalisé de la part d’un porteur de projet à même de se transformer par la suite en organisme de gestion, signale Catherine Richer. Or, ce dossier ne nous est jamais parvenu. » Le président fraîchement nommé du comité national des IGP vin de l’Inao, Éric Paul, confie au site d’information viticole Vitisphère vouloir s’assurer que « cette IGP est à même de dégager de la valeur ». Aussi encore au stade de réflexion, la demande d’IGP pour le safran du Quercy (46), où il n’y a pas encore de dossier déposé à l’Inao.
