Jean-François Soucasse, TFC

04/12/2018

« Dans un vestiaire de football, on essaie de concilier l’inconciliable, confie Jean-François Soucasse, directeur général du Toulouse Football Club (TFC, Ligue 1), lors des Masters Sport et Entreprise de La Lettre M, le 27 novembre à Toulouse. Il y a les ambitions personnelles, les disparités de salaires entre joueurs, des socles éducatifs qui, contrairement à ce qu’on pourrait croire, ne sont pas communs, des individus qui sont souvent jeunes, ce qui suppose, pour les dirigeants, de faire preuve de bienveillance en cas d’écarts… On n’arrive pas toujours à concilier ces paramètres pour aboutir à un résultat collectif positif. C’est aussi ce qui fait la beauté de ce sport. » À l’intérieur du club, comment refuser une augmentation minime de salaire à, par exemple, une responsable de communication, alors que les joueurs gagnent des dizaines de milliers d’euros par mois ? « Il faut se poser la question : où est la création de valeur ? répond Jean-François Soucasse. Le TFC est une PME avec un budget annuel d’environ 40 M€. Le responsable de communication, et même le directeur général (lui-même, NDLR), ne peuvent pas percevoir des salaires décorellés des autres PME. » Comme une entreprise, un club de football comme le TFC est confronté à l’exigence de résultats immédiats : « D’autant plus que nos résultats sont médiatisés. Il y a donc une forte attente. » Mais il ne faut pas oublier, malgré cette pression, « de travailler sur la pérennité et le développement », conclut-il. 

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