La Lettre M

Internet des objets et bien-être au travail

Les faits: 

« Objets connectés, bien-être au travail, comment développer la productivité des entreprises ? » : c’est le thème de la conférence organisée par la société Oddos le 30/3 à Toulouse. L’occasion de découvrir comment l’internet des objets peut favoriser le bien-être psychologique, mais aussi physique, des salariés. Et donc favoriser leur productivité.

L'analyse: 

A priori, le lien entre les objets connectés et le sentiment de bien-être dans le milieu professionnel peut paraître ténu. Et pourtant. Des solutions innovantes basées sur l’internet des objets peuvent permettre d’améliorer physiquement le quotidien des salariés. C’est en tout cas le pari de la société Rubix Senses & Instrumentation (10 salariés, CA prév. : 1,2 M€, siège à Toulouse), dirigée par Jean-Christophe Mifsud, fondateur d’Alpha Mos, leader mondial dans la fabrication de nez, langues et yeux électroniques à usage industriel (CA : 7,5 M€, 50 salariés). La start-up, fondée en février 2016, développe un objet connecté permettant d’analyser en temps réel la qualité de l’air et de l’environnement sur le lieu de travail. « Il existe aujourd’hui des normes, mais elles sont basées sur des audits réalisés à un instant T, observe le chef d’entreprise. Ce n’est pas une vision de long terme et rien n’est prévu pour mesurer des éléments comme la pression, les odeurs et les allergènes. » Des facteurs qu’intègrent les capteurs de Rubix dans leurs analyses. « Ils mesurent par ailleurs la température, l’humidité, la lumière, le bruit et les vibrations, précise Jean-Christophe Mifsud. L’intelligence artificielle vient faire la corrélation entre les données analytiques et les données perçues, offrant des pistes d’actions aux entreprises. » Les objets connectés peuvent également engendrer un bien-être direct, à l'instar des ampoules et des systèmes audios « intelligents » imaginés par la société montpelliéraine Awox (CA : 10,4 M€).
Du côté des facteurs de bien-être psychologique, la société toulousaine Hyge, fondée en février dernier, déploie un outil de cartographie et d’analyse du capital humain basé sur un algorithme de déduction. « Depuis 30 ans, on tord les entreprises comme des trombones sur le plan organisationnel pour des raisons de rentabilité sans prendre en compte réellement les conditions de travail des salariés, regrette Adrien Guffond, DG. Or, le bien-être au travail est aussi un enjeu de productivité. Notre outil permet de comprendre, en temps réel, les améliorations qui peuvent être mises en place. »

Bloc Abonnement

La Lettre M sur votre bureau chaque mardi, la newsletter quotidienne à 18h, toute l'actualité en temps réel sur lalettrem.fr, les magazines thématiques, le guide « Les Leaders, ceux qui font l’Occitanie », la référence des décideurs d'Occitanie