Cyrille Delprat, Shem

21/10/2020

Directeur général de la Société hydro-électrique du Midi (Shem, siège à Balma – 31), Cyrille Delprat s’inquiète des conséquences du projet de réorganisation d’EDF sur la pérennité de son entreprise, filiale d’Engie. « Selon nos informations, ce dossier devrait être bouclé par l’État fin 2020. Le projet, baptisé Hercule, prévoit notamment la création d’une filiale d'EDF dédiée à l’hydro-électrique, EDF Azur. Cette réorganisation s’accompagnerait d’une ouverture à la concurrence du renouvellement des concessions hydro-électriques. Cette mise en concurrence menacerait directement notre existence. La perte d’une ou plusieurs concessions entraînerait une baisse de chiffre d’affaires rédhibitoire et aurait un impact social significatif dans les territoires où nous sommes implantés », explique le dirigeant.

Aussi la Shem souhaite-t-elle être associée aux négociations en cours conduites par le ministère de la Transition écologique. « Cela nous permettrait de faire valoir nos intérêts et de formuler des propositions. Sans visibilité sur ce dossier, nous n’investissons plus dans la modernisation de nos usines de production », précise Vincent Petillon, directeur général délégué. La Shem emploie 320 salariés pour un chiffre d’affaires de l’ordre de 90 M€. L’opérateur, qui détient 3 % du marché français de l’énergie hydro-électrique, exploite 12 grands barrages et 56 usines de production pour une puissance totale de 783 MW.

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