La société Callisto (12 salariés, CA 2018 : 1,6 M€, siège à Villefranche-de-Lauragais - 31), spécialisée dans l’ingénierie des télécommunications spatiales, va changer de capitaine. Steve Rawson, qui a fondé en 1995 l’entreprise reprise l’an dernier par Celestia Technologies Group (siège aux Pays-Bas), va céder la direction générale en juillet prochain à son actuel responsable des opérations, Benoît Fauroux (photo). « Le management intermédiaire va être réorganisé en conséquence », explique-t-il à La Lettre M. La société, qui a injecté entre 2017 et 2018 plus de 120 k€ dans son outil de production, vise 2 M€ de CA à l’horizon 2020. Callisto évolue principalement dans le développement d’équipements pour les stations sol et dans le domaine de l’électronique refroidie et des amplificateurs cryogéniques faible bruit.
Longtemps basée à Labastide-d’Anjou (11), la société s’est installée en 2011 dans des locaux de 500 m2 à Villefranche-de-Lauragais. « Nous avons investi ici afin d’internaliser l’ensemble de notre ingénierie », précise Steve Rawson. Aujourd’hui, 60 % du CA de l’entreprise sont toujours liés aux amplificateurs cryogéniques permettant de réduire le « bruit » entourant les messages envoyés vers les stations sol par les sondes spatiales, avec comme client historique l’Agence spatiale européenne (Esa). Mais Callisto se diversifie depuis quelques années, en proposant également ses services d’ingénierie à des intégrateurs comme Thales Alenia Space, Airbus Defence and Space et, en Amérique du Nord, L3 Technologies et InterTronic Solutions. « Nous travaillons par ailleurs depuis plusieurs années sur un vaste projet collaboratif international, baptisé Square Kilometre Array, qui vise à construire le plus grand radiotélescope du monde, explique Steve Rawson. Le lancement opérationnel devrait intervenir en 2025, en Afrique du Sud et en Australie. »
