Agence Gau
L’agence Gau est lauréate de concours d’écoquartiers. Quelle a été votre approche ?
Nous avons décroché la maîtrise d’œuvre des écoquartiers La Garenque (31,9 ha, maîtrise d’ouvrage groupe SM) à Sérignan (34) et Bès Grand (13,3 ha, maîtrise d’ouvrage GGL) à Luc-la-Primaube (12). Ces écoquartiers, qui se veulent économes et vertueux, proposent par exemple des espaces de stationnement repensés pour favoriser les cheminements doux et les espaces verts. Cela s’est aussi traduit par la création d’une colline dunaire pour l’un et pour l’autre et la conception d’un parc associé à une trame architecturale adaptée à l’habitat et aux équipements publics. Autre enjeu : l’eau. Pour assurer l’arrosage des espaces verts, les eaux usées seront traitées à Sérignan.
Comment faire évoluer les centres urbains ?
Recomposer ces espaces appelle une intervention à la fois urbaine, paysagère et architecturale. Il s’agit d’améliorer la fonctionnalité, d'affirmer une centralité et de créer des lieux de vie. Pour l’extension de l’hôtel de ville de Fabrègues (34), nous avons engagé une démarche de co-construction avec les services et les élus de la ville. Ce projet va limiter l’emprise foncière, désimperméabiliser les sols, rationnaliser la place de la voiture, utiliser des matériaux biosourcés : pierre, bois, paille de riz…
Les enjeux d’urbanisme et les attentes sociétales font-ils évoluer votre rôle ?
Zan, ZFE, RE2020, usages, énergie et mobilité sont des sujets qui mobilisent l’agence depuis très longtemps. Notre expertise est recherchée. Je pense toutefois que des réflexions doivent encore être menées avec la DDTM et les élus sur l’artificialisation. La loi Zan ne peut s’apprécier à l’échelle d’une commune mais d’une métropole a minima. Il existe des solutions : travailler sur des ensembles comme à la Restanque à Montpellier ainsi que sur l’habitat insalubre pour en faire une cause nationale.
