Hebdo du mardi
Décideurs
Fabien Gardanne, FVD Occitanie
Sur les 700 000 emplois créés par la vente directe en France, 50 000 sont localisés en région Occitanie. « Mille emplois supplémentaires ont été créés en 2019 dans la région et on peut s’attendre à une nouvelle hausse des effectifs de 5 % pour l’année 2020 », confie à La Lettre M Fabien Gardanne, président de la Fédération de la vente directe (FVD) Occitanie, à l’occasion du congrès national de la FVD qui s’est tenu le 28 septembre à Toulouse. « Le métier de distributeur est un métier en tension, il y a de nombreux recrutements prévus dans la région », précise-t-il. La FVD s’est associée à l’Irfa (Institut régional de formation pour adultes) Sud et la Région Occitanie. Un projet pilote a été mené cet été à Montpellier : douze personnes ont été formées au métier de distributeur. « Nous travaillons également avec Pôle emploi », ajoute Fabien Gardanne.
La vente directe est composée de trois grands pôles de distribution : la vente en réunion (produits gastronomiques, cosmétiques, textiles…), la vente en face à face (en grande majorité pour l’amélioration de l’habitat) et la vente par réseau (par les réseaux sociaux…). Sept entreprises de vente directe ont leur siège en Occitanie : ACEH, Ecolavie, Ibsyflor, Les Points Roses, Mdistribution , Just France, Shentea.
Frédéric Boulière, SNCF Réseau
Il est nommé directeur de projet par SNCF Réseau pour les aménagements ferroviaires au nord de Toulouse (AFNT) et au sud de Bordeaux (AFSB) dans le cadre du Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO). Il supervisera et coordonnera les deux équipes (à Toulouse et Bordeaux) dédiées à ce projet qui vise un double objectif : « Accueillir les raccordements du projet de lignes nouvelles à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax et adapter l’infrastructure pour permettre un développement du trafic régional (TER) et métropolitain (RER) à Toulouse comme à Bordeaux », précise SNCF Réseau.
Ingénieur civil des Ponts et Chaussées et ancien escrimeur de haut niveau, Frédéric Boulière, travaille au sein du groupe SNCF depuis vingt ans. Il a notamment été responsable de bureau d’études, directeur des projets Sud Aquitaine, responsable du pilotage des projets Aquitaine Poitou-Charentes et directeur de l’Agence projets Nouvelle-Aquitaine.
Photo : DR
Lise Grewis, ID Solutions
ID Solutions (cinquante personnes, CA 2020 : 50 M€, Grabels - 34) injecte 2 M€ au capital de BforCure (cinquante personnes, CA 2022 estimé à 6 M€, 93). Elle en devient actionnaire minoritaire. Le cœur de métier d’ID Solutions, dont la croissance a explosé avec la conception de tests PCR dédiés à la détection de la Covid-19, est la réalisation de kits de diagnostic utilisés en oncologie et basés sur l’ADN. « Les solutions de BforCure nous intéressent car elles s’inscrivent dans notre objectif d’une médecine toujours plus personnalisée, explique Lise Grewis, dirigeante d’ID Solutions, à La Lettre M. Elles vont nous permettre de réaliser, au chevet du patient souffrant d’un cancer, des analyses dédiées à son suivi thérapeutique dans un délai de quinze à vingt minutes, contre plusieurs jours actuellement. »
Gilles Pimort, Flows
Fondateur de Norman Taylor, agence spécialisée en immobilier d’entreprise (siège à Montpellier, agences à Lyon et Aix-Marseille), Gilles Pimort lance la marque Flows (Flex Office Work Solutions), une plateforme digitale dédiée au Flex Office associée à des services d’accompagnement immobilier. Cette activité répond aux nouvelles pratiques organisationnelles et managériales des entreprises où l'occupation d'un bureau à temps complet ou en présentiel au siège n'est plus forcément requis. « La demande de solutions de bureaux flexibles est plébiscitée par les utilisateurs plutôt que des baux commerciaux 3/6/9 ans, plus contraignants, explique-t-il. La solution Flows est proposée aux entreprises à Montpellier, Lyon et Aix-Marseille en attendant un développement national ». Les profils de biens proposés sont des espaces de coworking, des bureaux partagés (sous-location d’espaces) ou encore des espaces privatifs (bureaux ou locaux vacants avec un bail souple). Flows mobilise pour l’heure une équipe de trois personnes dont deux sont basées à Lyon.
Pierre Foulon, MindMaze France
Spécialisée dans les solutions digitales thérapeutiques ciblant les maladies cérébrales, la licorne suisse MindMaze *, qui a racheté le montpelliérain Genious Healthcare en 2019, boucle une levée de 125 M$ auprès du fonds AlbaCore Capital Group (R-U). « Nous comptons déjà plusieurs milliers d’utilisateurs – établissements et groupes de santé, patients en direct – dans le monde, mais nous voulons généraliser cet usage, explique Pierre Foulon, dirigeant de MindMaze France (CA : environ 1 M€), dont 17 des 25 salariés sont installés à Montpellier, les autres à Paris. Zones ciblées : Europe, Amérique du Nord et Asie. Les fonds levés vont permettre à MindMaze France de lancer une commercialisation massive couplée d’une campagne marketing pour ses solutions Curapy et MindMotion.
* MindMaze est valorisée 1,7 Md$, compte 170 salariés et plusieurs antennes dans le monde dont Baltimore aux États-Unis–, Londres – R-U –, Paris, Montpellier, mais aussi en Roumanie et en Pologne. Le siège est à Lausanne, en Suisse. Le CA dépasse les 10 M€.
Osmane Aïdi, Irrifrance
Président du groupe Irrifrance, basé à Paulhan (34), Dr Osmane Aïdi est décédé, apprend-t-on par son neveu Noumane Aïdi, actuel directeur général délégué du groupe spécialisé dans la fabrication de matériel d'irrigation agricole. Pour l'heure « rien n'est encore tranché concernant l'interim à la tête de l'entreprise », selon un porte-parole du groupe. Irrifrance réalise un chiffre d'affaires de 18 M€ en 2020 (20 % à l'export), stable par rapport à 2019, et emploie 130 salariés. Le groupe table sur 21 M€ en 2021.
Connu pour avoir réalisé plusieurs barrages d’eau au Moyen-Orient et avec Francis Bouygues ou encore le premier tunnel alimentant en eau potable toute la ville de Damas, Dr Osmane Aïdi aura largement contribué au développement d’Irrifrance. S’il a cédé ses parts à BNP Paribas Affaires Industrielles en 1987, il reprend les rênes du groupe en 1999 et devient associé unique de l’entreprise. Dr Osmane Aïdi a eu une vie professionnelle riche : ingénieur, enseignant, journaliste, homme d’affaires et banquier, avant de s’engager dans le secteur touristique durant vingt-cinq ans (Hôtel Royal Monceau, Hôtel Vernet à Paris notamment). « Il avait compris qu’une relation trilatérale entre le tourisme, la culture et le développement existe », rapporte le communiqué.
Samy Youbi, CGI
Moins de trois ans après son entrée dans le groupe canadien de services numériques CGI, Samy Youbi, diplômé de l'Institut national des sciences appliquées de Toulouse (en mathématiques appliquées) et de Toulouse Business School, est désormais responsable innovation pour la région Grand Sud, mais aussi directeur du Centre d'innovation industrie 4.0 de CGI, qui sera inauguré le 21 octobre à Toulouse. Un centre qui, selon Jean-Bernard Rodriguez, vice-président senior de la région Grand Sud chez CGI, « s'inscrit dans une logique mondiale ». « L'objectif est de montrer les meilleures pratiques technologiques dans un même espace de 250 m2, intégrant à la fois de l'information sur le groupe et ses solutions, un showroom et un espace de design et de co-construction, précise-t-il. Le but étant de faire naître ici de l'échange et de la réflexion, dans une logique de fédération d'idées. » Le centre d'innovation va ainsi accueillir à la fois des clients, des prospects et des partenaires de CGI dans le cadre de journées d'immersion en ateliers.
Le groupe CGI, qui a déjà recruté 180 personnes en Occitanie au cours des trois derniers mois, planifie « au plus tôt 200 autres recrutements dans la région : 130 à Toulouse et 70 à Montpellier », indique à La Lettre M Jean-Bernard Rodriguez. Et de confier : « Le secteur a redémarré très fort, et les compétences sont très rares. Nous sommes donc aujourd'hui engagés dans des logiques de reconversion-formation. » Le groupe compte actuellement 800 salariés à Toulouse et 600 à Montpellier.
Christine David, WeatherForce
Spécialisée dans l’analyse de données météorologiques et le développement d’applications prédictives dédiées à l’agriculture et au commerce, la société toulousaine WeatherForce, qui avait déjà levé 420 k€ début 2020 auprès d’investisseurs privés (à hauteur de 170 k€) et de Bpifrance (250 k€), prépare un nouveau tour de table. L’opération, qui devrait lui permettre de lever « entre 2 et 5 M€ », devrait avoir lieu « mi-2022 », indique à La Lettre M Christine David, co-présidente de l’entreprise de 20 salariés. « L’objectif est à la fois de financer notre développement international et d’enrichir notre gamme », explique la dirigeante. Après avoir signé des partenariats avec des acteurs locaux au Pérou et en Côte d’Ivoire, la start-up toulousaine entend s’implanter en Asie du Sud-Est dans les prochains mois. « Nous souhaitons structurer une équipe locale dans chacune de ces zones afin d’être présents dans ces trois continents, en plus de l’Europe », confie Christine David. La société, qui réalise 90 % de son activité à l’international, a enregistré 740 k€ de CA l’an dernier, contre 510 k€ en 2019. La start-up, qui a bénéficié d’un Pass Rebond de la Région Occitanie (200 k€), devrait atteindre 1 M€ de CA cette année.
Philippe Gonçalves, Seuil architecture
Soucieux de jouer un rôle dans la transition écologique, Leslie et Philippe Gonçalves, cofondateurs de Seuil architecture (23 collaborateurs, CA 2021 : 1,5 M€, siège à Toulouse), créent deux nouvelles entités. LHAB réalisations d'une part, qui a vocation à « repenser le métier de promoteur immobilier pour construire durablement, avec des matériaux locaux et bas carbone, biosourcés, géosourcés à base de réemploi dans l’objectif de réparer les villes et les territoires ». UNA ingénierie d'autre part, qui intervient sur les phases techniques de co-conception et d’exécution de projets à forte valeur ajoutée environnementale. Pour financer ce nouvel « écosystème », le groupe Seuil lance une levée de 3 à 6 M€ avec un premier tour de table privilégiant un investisseur privé.
Photo © Frédéric Scheiber pour La Lettre M
Philippe Baubay, Pyrénia
Conseiller régional et maire de Séméac dans les Hautes-Pyrénées, Philippe Baubay succède à Bernard Plano à la tête du syndicat mixte Pyrénia, « dans un contexte où l’industrie aéronautique et le transport aérien sont durement touchés par la pandémie », indique l’établissement public gestionnaire de l'aéroport Tarbes-Lourdes-Pyrénées. Pyrénia a pour projet de réaliser une structure d’accueil constituée d’un hangar de 800 m² connecté à la piste, de trois ateliers de 150 m² et de bureaux. Un investissement de 3,1 M€ que l’État et la Région Occitanie accompagnent dans le cadre du programme Territoires d’industrie pour 2021.
Les zones d’activités Pyrénia et Pyrèn Aéro-pôle font partie des 40 parcs d’activités Oze (Occitanie zones économiques) labellisés par la Région. Pour ces dernières, « le second semestre 2021 donne des signes de reprise » mais le nombre d’avions stockés sur la plateforme « maintenue opérationnelle par Tarmac Aerosave » témoigne des effets de la crise sanitaire.
Philippe Moranne, Intraterra
Après avoir travaillé 18 mois à la finalisation et au test de différentes fonctions, le prototype de la machine Intraterra servant à extraire du granit bas carbone est prêt pour son transfert. Cette carotteuse « unique au monde » de 16 mètres de haut, capable de découper en profondeur des blocs de granit de 25 tonnes et de les remonter grâce à un procédé de treuillage breveté, sera installée l’an prochain sur un site pilote dans le Sidobre (Tarn) afin d'entrer en production. Pour financer ce déménagement et le démarrage de l’activité commerciale, « nous recherchons un financement global de 650 k€, dont 200 k€ en levée de fonds auprès d'actionnaires de la SAS Cercle Intraterra, notre holding, qui ouvre son capital », précise à la Lettre M Philippe Moranne, dirigeant de la société toulousaine Intraterra.
Jusqu’en 2019, le projet était porté par CTIC, une chaudronnerie industrielle toulousaine d’une dizaine de salariés qui conçoit et fabrique des ouvrages destinés aux acteurs de l'eau, de l'aéronautique et du spatial. Les activités sont désormais indépendantes. La SARL Intraterra est hébergée dans l'atelier de CTIC jusqu'à son départ dans le Sidobre en 2022. Deux personnes devraient être recrutées l’an prochain.
