Hebdo du mardi
Revue de presse
Monde
L'inquiétante dégradation de la compétitivité française
« Les inquiétudes renaissent quant à la compétitivité du tissu productif français », commente le quotidien dans un article publié le 3 mars. Le Covid, la crise économique et les désorganisations des chaînes de production ont touché tous les pays européens en 2020. Mais la France semble avoir particulièrement souffert. Sa part dans les exportations de biens de la zone euro a en effet beaucoup baissé, selon une étude récente de l'institut Rexecode. Celle-ci a diminué de 1,2 point entre 2019 et 2020, passant de 13,9 % à 12,7 %. L'Allemagne, l'Espagne, et l'Italie ont en revanche vu leur part de marché se stabiliser. Parallèlement, le déficit commercial de l'Hexagone s'est creusé de plus de 7 Md€ en 2020, atteignant 65 Md€. « C'est une année exceptionnelle et il est très difficile d'en tirer des conclusions définitives à ce stade », relativise Emmanuel Jessua, directeur des études chez Rexecode. Mais « l'explication la plus souvent avancée, à savoir la spécialisation sectorielle de la France, ne tient pas », poursuit-il. « Les exportations aéronautiques françaises ont plus baissé que celles de nos voisins et les pertes de parts de marché s'observent dans toutes les catégories de produits. Il pourrait donc y avoir un facteur plus profond, sans que nous puissions encore trancher. »
Le Medef en chantre du dialogue social
« Qui l’aurait cru : le Medef devient le champion du dialogue social », analyse l'hebdomadaire dans un article publié le 2 mars. Geoffroy Roux de Bézieux, président de l’organisation patronale, a surpris tout le monde en envoyant mi-février une lettre à ses homologues patronaux et syndicaux, les invitant à « refondre le paritarisme ». Le timing de la démarche du Medef n’est pas anodin : elle intervient juste avant un cycle de rencontres bilatérales lancé par le Premier ministre, Jean Castex, avec les leaders patronaux et syndicaux en vue de préparer la grande conférence sociale de mi-mars prochain. En filigrane, la relance de la réforme de l'assurance-chômage par le Gouvernement, alors que l’Unédic, l’organisation paritaire qui la gère, fait face à un déficit de 17,4 Md€ à fin 2020. Le message du Medef ? « Rappeler au Gouvernement que les partenaires sociaux peuvent travailler de concert pour réformer le pays sans être chaperonnés par un exécutif qui ne les a pas toujours bien traités », explique Challenges.
Nouvelles régions : le grand flop
La nouvelle carte des régions entrée en vigueur en 2016 n'a toujours pas eu les effets escomptés, « en termes d'économies d'échelle mais aussi d'enracinement local », résume le quotidien dans une enquête publiée le 26 février. « Certaines de ces immenses régions ne répondent à aucune légitimité historique et surtout pas aux besoins croissants de nos concitoyens pour une action publique de proximité », raille le Premier ministre Jean Castex en évoquant ce « découpage ». Et selon la direction générale des collectivités locale (DGCL), ces treize nouvelles entités administraives n'ont pas encore réussi à baisser leurs dépenses de fonctionnement. « Au-delà de l'aspect financier, le manque de cohérence historique et culturelle de ces entités continue d'interroger élus et citoyens, à un peu plus de trois mois des élections régionales », observe Le Figaro.
Occitanie
Paris réussis au Min de Toulouse
Le quotidien publie (le 26 février) un portrait de la directrice du Min (marché d'intérêt national) de Toulouse, Maguelone Pontier. « En trois ans, cette trentenaire atypique a transformé le Grand marché de Toulouse, le deuxième de France après Rungis », explique Ouest-France. Quand cette fille d'agriculteurs prend à 32 ans les rênes de l'établissement, « la situation était délicate », sourit-elle. Euphémisme ? « Quelque 28 millions d'euros de dette et un résultat net de - 200 000 euros la dernière année avec plus de 20 % des locaux inoccupés », précise la directrice. « Aujourd'hui les comptes sont très bons. Le Min a retrouvé une gestion saine, un équilibre financier et même au-delà », juge Jean-Jacques Bolzan, conseiller métropolitain en charge de l'alimentation et l'agriculture, vantant le « dynamisme et l'expérience » de Maguelone Pontier.
Génération d'agronomes
Le quotidien consacre un reportage (le 28 février) aux élèves ingénieurs des écoles d'agronomie. « Avec une conscience environnementale plus solidement chevillée au corps, ces étudiants témoignent d’aspirations différentes de leurs aînés », explique Le Monde. Exemple à Montpellier SupAgro. Les élèves ont adressé une lettre aux candidats à la direction de l’établissement pour réclamer davantage d’actions dans ce domaine. « On parle beaucoup de développement durable et d’économie sociale et solidaire dans nos cours, justifie une étudiante de dernière année, mais cela ne se retrouvait pas forcément dans le fonctionnement de nos établissements. »
Les campings veulent sauver leur plage
Le quotidien consacre un article, le 1er mars, aux propritéaires de campings et de parcelles de terrains situés sur le bord de mer de Vias dans l'Hérault. Confrontés à l'érosion des plages et des dunes, ces derniers s'en remettent à un dispositif innovant développé par un ingénieur pour sauver leur terre. « L'Association nationale des élus du littoral (Anel) a donné son feu vert pour l'expérimentation de filets pour piéger le sable. Objectif : protéger 900 m sur les 3,5 km de ce trait de côte très exposé. »
