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Midi-Pyrénées / Languedoc-Roussillon
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Institutions
| 6/10/2015

Régionales : Delga et Reynié croisent le fer à Toulouse

Pas de poignée de mains et une opposition classique, entre un candidat de la droite et du centre alertant sur les dérapages des déficits publics, et une candidate de gauche promettant un « plan Marshall pour le BTP régional » : Carole Delga (PS/PRG) et Dominique Reynié (LR/UDI) ont livré leur premier débat, dans le cadre d’un débat concluant l’AG de la FRTP MP, ce mardi en fin de matinée à Toulouse.
« La situation de nos finances publiques est catastrophique, a posé Dominique Reynié. Notre taux d’endettement atteint le PIB national. Les taux d’intérêt vont remonter, et la situation de notre pays va être impossible. Le choix qui a été fait de porter la plupart de l’effort (28 sur 50 Md€) aux collectivités, alors qu’elles réalisent les deux tiers de l’investissement public, et qu’elles ne s’endettent que pour investir,
frappe au cœur
» l’investissement dans les territoires. Pour Dominique Reynié, « il n’y aura pas de choc d’investissement avec de l’argent public. Il faudra beaucoup d’argent privé pour réaliser les projets. Pour cela, il nous faudra être très attractifs, parcourir le monde pour convaincre les investisseurs de venir investir ici. Le retrait de l’Etat sera progressif, année après année. »
Il propose la création d’un fonds d’investissement territorial de 200 M€ par an, un fonds de garantie de 3 Md€ avec BPifrance, permettant de générer 15 Md€ d’investissements. Carole Delga évoque elle des projets d’investissements « sur le port de Sète, la RN 88 et la poursuite des travaux sur l’axe ferroviaire Toulouse-Tarbes, où 400 M€ sont investis (sous maîtrise d’ouvrage SNCF Réseau, NDLR) ».
Alors que Dominique Reynié préconise un rapprochement des deux CPER (contrats de plan Etat/Région), Carole Delga estime que les « investissements régionaux prévus dans les deux CPER sont complémentaires. » Mais Olivier Giorgicucci, président de la FRTP LR, invité à cette AG, a exprimé sa crainte « que des échéances de projets soient repoussées, du fait de la cohabitation entre les deux CPER ». Carole Delga juge que « la situation financière de la future région n’est pas si catastrophique, avec des notations de grande qualité. Il y a des marges de manœuvre. » Interrogé par Dominique Reynié sur la bonne foi d’un courrier envoyé hier à Carole Delga par Alain Vidalies, ministre des Transports, confirmant le feu vert à la LGV Bordeaux-Toulouse, Carole Delga a rétorqué : « Si vous ne croyez en rien, changez de métier. »
Les autres candidats aux régionales, Louis Aliot (FN), Gérard Onesta (EELV) et Philippe Saurel (DVG), n’ont pas été conviés, plusieurs décideurs toulousains croisés en marge de l’AG estimant que « le futur président de la grande région sera soit Carole Delga, soit Dominique Reynié ».

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