Areva prévoit d’investir 80 M€ dans la construction d'une installation de traitement des nitrates du site narbonnais Areva NC Malvési, site classé Seveso seuil haut (conversion de l’uranium naturel). Une enquête publique de demande d’autorisation d’exploitation sur ce site ICPE va être lancée à partir du 5/9 jusqu’au 5/10. L’objectif visé à terme est de supprimer les bassins d’évaporation contenant des effluents issus des traitements des concentrés d’uranium à forte teneur en nitrate et faible radioactivité après que Comurhex ait déjà réalisé des travaux visant à sécuriser ces bassins des risques de pollution. « Ce projet, qui anticipe les 40 à 50 prochaines années d’exploitation du site, est à l’étude depuis plusieurs années. Ce sont 350.000 m³ de résidus d’effluents qui sont stockés depuis 50 ans », explique une source proche du dossier. L’usine de traitement qui sera implantée au nord du site sera réalisée par la société américaine Studsvick (solution brevetée Thor par dénitratation thermique, traitement 18.000 m³/an). Seront produits des résidus gazeux propres et solides (ajout d'argile) qui seront envoyés sur un site de l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs). L’usine serait susceptible de créer entre 20 et 30 emplois. Si toutes les autorisations sont obtenues, notamment de la préfecture de l’Aude, le début des travaux est prévu pour 2017, test en 2018 pour une usine opérationnelle en 2019. Chaque année, environ 10 M€ sont investis sur le site Areva NC Malvési pour la maintenance préventive et corrective. D'ailleurs, les efforts consentis par le groupe pour protéger l'environnement et les populations, fiabiliser et sécuriser l'installation et la production ont permis de ramener le PPRT (plan de prévention des risques technologiques) de 2.800 m à 1.500 m.