Robin Calot, directeur du développement international et président de la filiale américaine de la start-up toulousaine MyFeelBack (20 salariés), quitte l’aventure. Conséquence de ce départ : la liquidation, en cours, de la filiale MyFeelBack Inc. « Elle est logique dès lors que nous avons décidé d'arrêter notre collaboration avec Robin Calot, qui était associé sur cette filiale. Mais nous continuons notre développement aux États-Unis. Une nouvelle filiale va être créée », indique Stéphane Contrepois, cofondateur et président de la société éditrice d’une solution SaaS d’enrichissement de la base client. La jeune pousse toulousaine avait levé 1,3 M€ en septembre 2014 « dont 500.000 € devaient être dédiés à l’implantation aux États-Unis », déclare Robin Calot, qui avait rejoint MyFeelBack en mars 2014. Or, selon lui, les investissements ne sont pas à la hauteur des espérances. « Seuls 100.000 € ont été investis en 2 ans, ce qui est largement insuffisant pour se développer et grossir aux États-Unis. » Et d'ajouter : « Une start-up qui ne dépasse pas le million d’euros de chiffre d’affaires au bout de 5 ans (MyFeelBack aura 5 ans fin 2016, NDLR) doit se poser des questions, poursuit-il. La trésorerie est là mais il manque une réelle stratégie commerciale. Ils pensent vivre un passage à vide temporaire. » Pas de commentaire du côté de Stéphane Contrepois, qui ne souhaite pas polémiquer et se dit confiant dans le potentiel outre-Atlantique : « Nous avons déjà plus de 10 clients grands comptes aux États-Unis, la plupart étant des filiales américaines d'entités françaises, comme SNCF ou L'Oréal. » Il annonce par ailleurs une implantation en Asie en début d'année prochaine, « avec la création, à Singapour, d'une filiale qui s'appuiera sur un distributeur local qui commercialise déjà nos solutions sur place ». MyFeelBack, qui ne communique pas son chiffre d'affaires, assure qu'« il doublera cette année » et que la société sera « à l'équilibre pour la 5^e année consécutive ».