Plusieurs axes sont identifiés pour accélérer sur la transition énergétique et écologique dans la Métropole de Montpellier Méditerranée (3M), ce jeudi 23/11 à Montpellier à l'occasion de la signature d'un accord de partenariat entre 3M, l'Ademe et l'État.

- Transports et Mobilités : « 100 % des bus du réseau de transport de Montpellier roulent au gaz naturel, c’est un exemple au niveau national », souligne Bruno Léchevin, président de l’Ademe (Agence de l’environnement et la maîtrise de l’énergie).
- Transports des marchandises en ville : « La problématique du dernier kilomètre est très importante. Il faut améliorer la part du vélo en ville. On devrait voir des vélos partout à Montpellier, vu le beau temps ! La mobilité douce nous tient à cœur », ajoute Bruno Léchevin.
- Bâtiment : « La rénovation énergétique est un défi, et un levier majeur pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris sur le climat. Les copropriétés privées sont un enjeu majeur, intégré au nouveau plan de rénovation énergétique lancée à Paris ce vendredi à Paris. »
L’Ademe accompagne également la collectivité pour l’amélioration de la gestion des déchets, des installations de production d’énergie renouvelable (bois-énergie, géothermie…) ou encore le travail de sensibilisation des usagers.

S’il note que la transition énergétique ne fait pas partie des 7 piliers de 3M, Bruno Léchevin estime que cette transition doit « transcender les 7 piliers stratégiques comme un enjeu transversal pour le territoire. Il faut aussi veiller à l’adhésion des concitoyens pour réussir une transition écologique, et ne pas se centrer uniquement sur les innovations technologiques. C’est les comportements qu’il faut faire évoluer, sinon on ne changera pas de modèle de société ».

Il rappelle que le défi climatique sera relevé à partir d’initiatives locales, très concrètes, en citant plusieurs exemples mis en place par 3M : plateforme pour aider les particuliers dans leurs démarches de rénovation de l’habitat ; Poursuite du développement des réseaux de chaleur et de froid ; Structuration d’une filière bois-énergie de qualité ; Dynamique sur l’économie circulaire.

Philippe Saurel, président DVG de 3M, insiste sur les spécificités des territoires : « les retenues collinaires pour la gestion de l’eau, la question du réchauffement climatique, sont différentes en ex-LR et en ex-MP, par exemple. » Il observe la « forte pression » foncière à laquelle est soumis le territoire, soumis à une forte croissance démographique. « Cela nous contraint à concéder un certain nombre d’espaces pour l’urbanisation. » L'élu annonce la signature d’un accord, le 12/1 prochain, à Lacaune, avec le parc du Haut Languedoc, pour acheter le bois (pour alimenter les réseaux de chaleur de la Ville, exploités par une filiale de la Serm) dans le cadre de circuits de proximité. « Jusqu’à présent, le bois vient de la région Paca et de l’Est de la France. Il va venir de bien plus près à partir de 2018. C’est un exemple de bonnes pratiques issues du Parlement des territoires, une instance qui permet des échanges entre les intercommunalités. » Pascal Otheguy, secrétaire général de la préfecture de l'Hérault, affirme de son côté l'importance de fournir à la population « une alimentation de proximité, avec des produits sains ».

Bruno Léchevin relève les différentes distinctions de 3M en matière de transition énergétique : label Écocité Ville de Demain, label French Tech, Territoires à énergie positive pour la croissance verte, Villes Respirables.